Partage des richesses en Côte-d’Ivoire, les entreprises burkinabé se frottent les mains

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La Côte d’Ivoire est devenue un gâteau que se partagent en toute gaieté tous ceux qui ont contribué à l’installation au pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara par les armes. La clé de répartition fait une part belle aux entreprises du Burkina Faso, pays qui abritait la rébellion armée pro-Ouattara. Dans sa dernière parution, La Lettre du continent révèle que les entreprises burkinabé se sont renforcées dans le secteur minier en Côte d’Ivoire depuis la prise du pouvoir par Ouattara avec le soutien décisif de l’armée française aux ordres de Nicolas Sarkozy. «Les intérêts des entreprises du Burkina Faso dans le secteur minier ivoirien n’ont de cesse de se renforcer depuis l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara», indique le bimensuel spécialisé dans les informations diplomatiques qui signale que la nouvelle venue dans le secteur se nomme Somika (société minière Kindo Adama). selon la même source, l’entreprise fondée par l’homme d’affaires burkinabé Harouna Kindo, un proche de François Compaoré (frère du président burkinabè Blaise Compaoré), a déposé plusieurs demandes de permis de recherche et d’exploration auprès du ministère ivoirien des mines. Les zones visées par ces demandes se situent à Tieneboué, Niakara, Guiglo et Bouna. Au nombre des entreprises burkinabé qui ont investi le secteur minier ivoirien figure en bonne place la sermis (société d’exploitation-recherches minières et services) ayant pour principale actionnaire Inessa Guenatou Badini, la fille de Boureina Badini, ex-représentant spécial de Blaise Compaoré durant la crise en Côte d’Ivoire. sermis a déjà en poche plusieurs permis aurifères à Kineta, dans la région de Bondoukou, et convoite d’autres permis dans les zones d’Alépé et Aboisso. La Lettre du continent cite, également, la société Ampella mining Côte d’Ivoire dirigée par un autre Burkinabé, Sayouba Ouédraogo, et filiale de l’Australien Ampella mining.

Cette montée en puissance des entreprises burkinabé en Côte d’Ivoire sous ouattara était prévisible vu les liens particuliers entre le régime ivoirien et le Burkina Faso qui a servi de base arrière à la rébellion armée de septembre de 2002. Outre le secteur minier, les Burkinabé sont présents dans toutes les autres sphères de l’économie et même de l’administration ivoirienne au nom de la reconnaissance pour service rendu au camp Ouattara.

Notre Voie
Jean Khalil SELLA

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