Au Cameroun Boko Haram a enlevé l’épouse du vice PM garde des Sceaux

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Boko Haram n’est pas décidé à laisser de répit à ses adversaires. Au moins quatre personnes ont été tuées dimanche matin dans l’extrême-nord du Cameroun lors d’une double attaque d’islamistes nigérians de Boko Haram. Les membres de la secte ont également enlevé plusieurs personnes dont la femme du vice-Premier ministre et garde des Sceaux, Amadou Ali, selon plusieurs médias camerounais.

Ce nouvel enlèvement vient s’ajouter au drame de l’enlèvement de 230 filles nigérianes, dont le sort a soulevé l’indignation de la planète.

Vers cinq heures, il y a eu «deux attaques simultanées» à Kolofota, localité proche de la frontière avec le Nigeria, visant «le palais du sultan de Kolofata, Seiny Boukar Lamine, et la maison d’Amadou Ali», a expliqué un proche de la famille du sultan. «Quatre personnes, dont le petit frère du sultan ont été tués (alors que) lui, son épouse et ses enfants ont été enlevés», a rapporté cette personne s’exprimant sous couvert d’anonymat.

«J’ai parlé au sultan il y a quelques jours. Il me confiait que ça n’allait pas en ce moment et qu’il se sentait en danger», a commenté cette source. «Nous confirmons que Kolofata a été attaquée tôt ce matin. Le Lamido (sultan) et sa famille ont été enlevés. Il y a eu aussi des enlèvements dans la famille d’Amadou Ali», a indiqué sous anonymat un officier de la police établi dans la région, sans fournir d’autres précisions sur le nombre total de personnes enlevées.

«Les avions de chasse sont entrés en scène. Il y a eu des bombardements dans la zone», a ajouté cet officier. La situation est extrêmement tendue actuellement dans l’extrême-nord du Cameroun où les islamistes nigérians multiplient des attaques contre des militaires et des civils.

Jeudi soir, deux militaires camerounais ont été tués dans cette région lors d’un affrontement avec des combattants de Boko Haram qui ont attaqué un village frontalier.

Le Cameroun, comme d’autres pays de la région, a renforcé récemment sa lutte contre Boko Haram, après l’indignation internationale qui avait suivi l’enlèvement de plus de 200 lycéennes nigérianes le 14 avril. C’est d’ailleurs dans ce contexte que quatorze islamistes du groupe armé ont été condamnés vendredi à des peines de prison ferme allant de 10 à 20 ans par la justice militaire camerounaise, selon la radio-télévision d’Etat camerounaise (Crtv).

Les islamistes de Boko Haram ont longtemps considéré cette région frontalière comme un refuge, une zone propice aux enlèvements d’étrangers, mais aussi un territoire de transit et d’approvisionnement en armes et explosifs. Depuis 2009, les insurgés de Boko Haram mènent au Nigeria une sanglante insurrection qui a fait des milliers de morts (plus de 2.000 depuis début 2014) et qui déborde sur les pays voisins.

LeParisien.fr avec AFP

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