En France – Les appels à dissoudre l’Assemblée nationale se multiplient

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Manuel Valls quitte l’Elysée après un entretien avec François Hollande, le 25 août. (Photo Sébastien Calvet

Alors que Manuel Valls et François Hollande travaillent à la composition d’un nouveau gouvernement, de nombreuses voix d’opposition appellent à un retour aux urnes.

Dissoudra, dissoudra pas? A l’heure du remaniement ministériel, la question d’une possible dissolution de l’Assemblée nationale est sur toutes les lèvres. Ou, au moins, sur celles des opposants au gouvernement. De tous bords, en effet, beaucoup d’hommes politiques qui rejettent la ligne du duo Manuel Valls/François Hollande appellent à ce les Français reviennent aux urnes.

Les plus virulent, sans surprise, sont les membres du Front National. Dans un communiqué, Marine Le Pen a ainsi critiqué une « nouvelle démonstration de la désunion de la majorité socialiste et de l’incapacité du Premier ministre et du président de la République à obtenir le soutien de leur propre camp ». « Dans ces conditions, il est plus que jamais nécessaire de redonner la parole aux Français et de dissoudre l’Assemblée nationale ». Sur BFMTV, Florian Philippot, vice-président du parti d’extrême droite, a abondé en ce sens, estimant que le remaniement n’aboutirait qu’à « un nouveau gouvernement technique, qui sera dans l’échec parce qu’il conduira la même politique ».

Même son de cloche du côté de l’UMP, où la plupart des cadres du parti ont appelé de leurs vœux un retour aux urnes. Pour Eric Woerth, ancien ministre des Finances de François Fillon et aujourd’hui député de l’Oise, interrogé sur BFMTV, la décision de Manuel Valls marque « la fin de la Ve république ». « Il n’y a plus d’autorité au sein de l’Etat. (…) A un moment donné, il faut dissoudre l’Assemblée ». Un point de vue partagé par Franck Riester, député de Seine-et-Marne, pour qui « On arrive vers une crise politique majeure, avec une dissolution que sera obligé de faire le président de la République ».

Des appels aussi à gauche

Ces appels à la dissolution, en provenance de la droite, ne surprendront pas grand monde. Avec un Premier ministre et un président de la République au plus bas dans les sondages, L’UMP comme le Front National sont persuadés de l’emporter haut la main si les Français étaient appelés à élire une nouvelle Assemblée. Ce qui est plus inattendu, c’est qu’un certain nombre de voix, à gauche, souhaitent également que François Hollande acte la dissolution. François Delapierre, secrétaire nationale du Parti de Gauche, rappelle ainsi des propos tenus par François Hollande en 2006, dans lesquels il évoquait la nécessité d’un « exercice de vérification démocratique au milieu de la législature ». « Quelle peut être la forme concrète, pratique, pacifique de cette vérification démocratique sinon un référendum révocatoire? », s’interroge François Delapierre.

Thomas Morel – leJDD.fr

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