Comment Ebola tue à petit feu l’économie de l’ouest de la Côte-d’Ivoire

sipilou

Gare routière déserte. C’est le constat qui s’offrait à nos yeux ce mercredi 27 août à Sipilou. Cette situation est la conséquence immédiate de la fermeture à titre conservatoire des frontières ivoiriennes avec la Guinée où sévit, depuis février, une épidémie de fièvre Ebola qui a fait plus de 300 morts dans ce pays frontalier, afin d’empêcher l’entrée dela maladie sur le territoire ivoirien. Sipilou, ville frontalière avec la Guinée, est un point de transit pour de nombreux voyageurs ivoiriens et guinéens. Ce qui a favorisé l’avènement dans cette ville de nombreux petits commerces dont vivent les populations. Notamment dans le domaine de la petite restauration. Ainsi de nombreux restaurants ont vu le jour autour de la gare pour permettre aux voyageurs en transit de se restaurer rapidement. Aujourd’hui on est loin des incessants vaet-vient des personnes et des véhicules qui donnaient à la ville une ambiance somme toute particulière. C’est un calme plutôt plat qui y règne. Les activités commerciales ont pris un coup. « Par jour, nous recevions entre 10 et 15 véhicules qui arrivaient aussi bien de la Guinée (N’Zérékoré) que de Man avec des passagers. Ce sont chaque jour au moins 100 personnes qui passaient par ici », témoigne Berthé Canvally, membre du syndicat des transporteurs de Sipilou.
Au poste des douanes, situé à la sortie de la ville, c’est le même décor d’accalmie qui règne. Sauf que de nombreux camions chargés de marchandises diverses y sont bloqués attendant de passer la frontière pour la ville de Man. Selon un apprenti, cela fait plusieurs semaines que ces camions sont bloqués à cet endroit. En ville, d’autres camions chargés de vivriers attendent eux aussi de traverser la frontière pour la Guinée. Si les voies officielles sont hermétiquement fermées par les forces de l’ordre, des tentatives pour entrer sur le sol ivoirien ne manquent pas selon un agent des forces de l’ordre. « Malgré la fermeture de la frontière, certaines personnes s’entêtent à venir. Nous les refoulons à chaque fois», confie cet agent. D’autres candidats à l’entrée sur le territoire ivoirien essaieraient de s’infiltrer par des voies détournées, selon les informations reçues. Notamment par des pistes. Ceux-ci, selon ces mêmes informations, se ferait aider par des motocyclettes.

Le Patriote
Raout Sainfort

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