Le parti de Gbagbo se retire de la Commission électorale en Côte-d’Ivoire (Comité central)

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Par Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net

Le Front populaire ivoirien n’aura pas attendu son congrès prévu pour la fin de l’année pour annoncer son retrait officiel de la Commission électorale indépendante en Côte-d’Ivoire. En effet, la réunion du Comité Central tenue ce samedi 13 septembre 2014 à Abidjan, vient de voter «par 138 voix contre 119», le retrait pure et simple du parti de Laurent Gbagbo de la CEI. C’est le nouvel épisode du bras de fer engagé autour de la CEI entre la mouvance présidentielle et l’opposition significative en Côte-d’Ivoire. Notons que Lider de Mamadou Koulibaly et sa coalition de la 3e voie, avaient refusé de siéger dans cette commission. Ce retrait est un nouveau camouflet pour l’actuel président du parti Affi N’guessan qui, malgré une large opposition au sein de ses bases, avait tenu à engager son parti dans la CEI.

Côte d’Ivoire: Le parti de Gbagbo vote pour son retrait de la Commission électorale indépendante

Par Patrice Allégbé

Le Front populaire ivoirien (Fpi, opposition), parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, a voté samedi pour son retrait de la Commission électorale indépendante (Cei), dont il fustige le mode de désignation du bureau, à l‘issue d’une réunion.

Au terme du vote du Comité central, organe de décision du parti, 138 membres se sont prononcés en faveur du retrait du Fpi de la commission électorale indépendante, en charge de la présidentielle de 2015, contre 119 voix pour le maintien et deux bulletins neutres.

Le leader du parti, Pascal Affi Nguessan, qui a également pris part au vote, a demandé par conséquent au représentant du Fpi à la Cei, Alain Dogou, de déposer lundi, une lettre auprès de l’institution pour annoncer le retrait du parti de la commission, selon une source interne.

L’Alliance des forces démocratiques (Afd), une coalition de partis d’opposition dont est membre le Fpi, avait déclaré dans un communiqué publié lors vote du nouveau bureau de la Cei, avoir constaté « l’échec des négociations pour la mise en place d’un bureau consensuel ».

Les deux représentants de l’Afd ont claqué la porte, prétextant que le choix des membres de l’organisation par « vote mécanique » en cours était « en contradiction avec les engagements pris par le gouvernement pour installer le bureau de la Cei » par « vote consensuel ».

Après leur départ des travaux pour l’élection du nouveau bureau de la commission, le représentant de l’église catholique, celui du Mouvement des forces d’avenir (Mfa, parti) et de la société civile ont quitté les locaux de la Cei.

L’Afd a affirmé avoir obtenu du gouvernement le « vote consensuel » afin de rattraper ce qu’elle considérait comme un « déséquilibre structurel de la commission électorale (qui comprend 17 membres dont neuf sont) en faveur du gouvernement et des partis qui le soutiennent ».

Le Rassemblement des républicains (Rdr), parti au pouvoir, a pour sa part demandé au nouveau bureau de la Commission électorale indépendante de « se mettre rapidement au travail », en dépit du vote controversé des membres dudit bureau, dans un communiqué.

En cas d’ »absence d’accord par arrangement politique, le vote démocratique constitue le dernier recours. (Et) les règles de la CEI sont claires: la mise en place du bureau de la CEI se fait par élection. (…) la forme la plus achevée du consensus », a estimé le porte-parole du Rdr, Joël N’Guessan.

Le président sortant de la Cei, Youssouf Bakayoko, a été reconduit à l’issue de ce vote, boycotté par l’Alliance des forces démocratiques, qui avait déjà suspendu sa participation aux travaux de la commission.

PAL
Alerte-info.net

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