Filière anacarde en Côte-d’Ivoire: une coopérative dénonce « un échec » de la réforme

Par Edwige Fiende

Les producteurs d’anacarde de Daoukro (centre-est ivoirien) « ont d’énormes problèmes » pour commercialiser leurs produits, selon le vice-président de la coopérative « Anouanzè », Phares Kouamé qui dénonce « un échec » de la réforme du secteur en Côte d’Ivoire, dans un entretien à ALERTE INFO.

Cette année, « il y a eu la réforme avec le prix garanti, mais ça été un échec total », a déclaré Pharès Kouamé, qui déplore « d’énormes problèmes dans la commercialisation » de l’anacarde dans la région.

Le Conseil du coton et de l’anacarde, organe de gestion de la filière, a fixé pour la campagne en cours, à 225 francs CFA le kilogramme de la noix de cajou dont la région de Daoukro (242 km d’Abidjan) est l’une des zones de production du pays.

Cette réforme adoptée en août 2013 et qui vise l’amélioration de la productivité et la qualité des produits, a pour but d’offrir aux producteurs un prix minimum garanti équivalent à 60% au moins du prix CAF (coût, assurance, fret).

Le prix CAF est le montant avant acquittement de tous les impôts et droits sur les importations et paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans le pays.

« Le Conseil a donné tellement d’agréments que nous avons des problèmes pour décharger nos produits » à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, qui abrite le premier port de a Côte d’Ivoire, a relevé M. Kouamé.

II a fait observer que « 14 millions » de produits livrés à une société exportatrice sont restés « impayés » lors de cette campagne, ajoutant que la coopérative a enregistré près de 500 tonnes d’anacarde en 2013.

« Nous avons plus de 14 millions d’impayés, aujourd’hui, les producteurs n’ont pas reçu leur argent, (c’est pourquoi) il faut revoir l’organisation du Conseil coton et anacarde », a-t-il poursuivi.

Cette situation cause des « désagréments » aux producteurs, se plaint Mathieu Konan qui dit n’avoir pas encore reçu 239.000 FCFA des acheteurs alors qu' »il faut entretenir la plantation, (et) sans argent c’est difficile ».

EFI

Alerte-info.net

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