Ouattara « confirme qu’il est un dictateur » selon le parti de Gbagbo en Côte-d’Ivoire

ADO

Par Serge Alain Koffi

Le président ivoirien Alassane Ouattara “confirme qu’il est un dictateur’’, a estimé mardi le Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti de l’opposition, après que le chef de l’Etat a menacé lundi d’outrepasser la Commission électorale indépendante (CEI) et confier l’organisation de la présidentielle de 2015 au ministère de l’Intérieur.

“Le président Ouattara confirme qu’il est un dictateur. Il confirme qu’il n’est pas un démocrate et il ne connait même pas les principes démocratiques’’, a réagi le vice-président du FPI, Michel Amani N’guessan, dans une interview à ALERTE INFO.

En visite officielle à Daoukro, dans le centre du pays, M. Ouattara a menacé, lundi soir, de faire organiser l’élection présidentielle d’octobre 2015 par le ministère de l’intérieur, estimant qu’une “Commission électorale indépendante est créée dans les pays en crise, où il est nécessaire de mettre tout le monde ensemble pour palabrer’’.

“Je souhaite que tout le monde soit dans la CEI. J’ai indiqué au président Hollande que la Côte d’Ivoire est maintenant une démocratie. Parlez aux opposants puisqu’ils se disent socialistes. Parce que dans une démocratie, il n’existe pas de Commission électorale. Je n’ai plus besoin de Commission électorale. La Commission électorale est créée dans les pays en crise, les pays où il est nécessaire de mettre tout le monde ensemble pour palabrer’’, a expliqué M. Ouattara, lors d’une rencontre avec des chefs traditionnels.

“Je dis que ça c’est terminé. Ces élections (de novembre 2010) ont été reconnues par la communauté internationale et si ça continue, je laisse de côté la Commission électorale indépendante et je demande au ministre de l’intérieur d’organiser les élections’’, a-t-il menacé.

Pour le vice-président du FPI, Michel Amani N’guessan, ancien ministre de la défense, cette sortie de M. Ouattara est “une atteinte grave à la démocratie’’ que son parti “ne saurait accepter’’.

“S’il enlève la CEI, il reste quoi, à supprimer les partis politiques et on retombe dans le parti unique ? (…) Ils trouveront en face des démocrates pour engager la contradiction et maintenir le pays dans le multipartisme et dans la démocratie’’, a tonné Amani N’guessan.

Le débat de la Commission électorale indépendante occupe le devant de l’actualité politique depuis de longs mois en Côte d’Ivoire.

Samedi au terme d’une réunion à huis-clos de sa direction, le FPI de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo, a décidé de « se retirer » de la nouvelle CEI, dénonçant notamment la composition du bureau pas assez équilibrée et la reconduction à sa tête de l’ex-ministre Youssouf Bakayoko.

SKO

Avec Alerte-info.net

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