Une pensée pour Marcellin Yacé en Côte-d’Ivoire

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Par Valen Guédé

En cette nuit du 18 au 19 septembre 2002, la ville d’Abidjan est prise en tenaille. Des chants aux sonorités de ténèbres, envahissent la cité. Partout l’on entend des mélodies inhabituelles. Des odeurs de poudre à canons entonnent l’hymne de la séparation.

Et en cette nuit où les larmes de sang, provoquées par les armes de guerre inondaient toutes les ruelles, résonnent de toutes parts dans le ventre de la nuit et du ciel, les trémolos incandescents de la mélodie du départ. En cette nuit, les cœurs battaient au rythme des chœurs de fusils d’assaut, de sifflements de plombs à détruire, tuer, assassiner des êtres innocents.

En cette nuit, l’artiste-musicien le plus doué de sa génération, avait pris rendez-vous avec le souterrain pays.

En cette nuit, au croisement des chemins, à la hauteur de l’école de la gendarmerie, tomba les mains nues dans une embuscade l’étoile illuminée de la musique Ivoirienne. Comme une étoile filante, Marcellin Yacé dit Synthé déposa saxo, claviers, flûte et partitions devant l’école de la gendarmerie. La gendarmerie que son père Yacé servit avec dévouement et passion. Il était saxophoniste émérite le père de Marcellin et gendarme de profession. Pourquoi, après avoir bénéficié de ses loyaux services, la gendarmerie l’engloutit et ensuite son fils Marcellin? Ô ! Cruel destin que celui-là ! Au petit matin du 19 septembre 2002, toute la Côte d’Ivoire apprenait dans la douleur, la tristesse et l’affliction la mort soudaine de Marcellin Yacé, l’artiste à avoir écrit les plus partitions de la musique Ivoirienne et la musique tout court. En cette journée du même 19 septembre, déclamons une pensée pour Marcellin Yacé dit Synhté.

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