Affaire Bédié vend le Pdci en Côte-d’Ivoire, le Fpi voulait aussi « acheter » le PDCI, mais Bédié avait refusé

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Le mercredi 17 septembre, le président Henri Konan Bédié, président du Pdci-rda fait une déclaration à Daoukro dans laquelle il a dit, entre autres à l’endroit du Président de la république, Alassane Ouattara «sans trahir les décisions du XIIème Congrès du Pdci-Rda, je donne des orientations fermes pour soutenir ta candidature à l’élection présidentielle prochaine. Je demande à toutes les structures du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire et des partis composant le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix, de se mettre en mouvement pour faire aboutir ce projet. Tu seras ainsi le candidat unique de ces partis politiques pour l’élection présidentielle de 2015 sans préjudice pour les irréductibles qui voudront se présenter en leur nom propre». la politique, disait Houphouët-Boigny, est la saine appréciation des réalités, bonnes ou mauvaises. Bédié ne saurait vendre le Pdci. Il sait ce qu’il fait et ce qu’il y a de mieux pour le Pdci. Cet appel a secoué le microcosme politique ivoirien et fera encore des vagues pour longtemps. Les réactions, mérites de la démocratie, sont diverses. Les plus virulentes viennent curieusement de l’opposition, notamment du FPi et de la presse proche de lui qui soutiennent sans sourciller que «Bédié a vendu le Pdci à Ouattara». on les comprend. Qu’ils auraient voulu être les acheteurs du Pdci-Rda pour en faire le couteau de leur revanche sur Ouattara ! Et voilà que Bédié les met devant le fait accompli. tels des soupirants éconduits, ils ne peuvent que vilipender tout le monde. on encore en mémoire la demande à peine voilée faite par Miaka Ouréto u 12ème congrès du Pdci, quand il disait : «Dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire, il n’y a pas de serpent et n’aurait pas dû y avoir de bâton pour écraser le serpent. Je ne crois pas qu’il y ait en ce moment un bâton. L’image est insolite de voir le bâton et le serpent marcher ensemble». A cette drague, le PDCI, par la bouche du président Bédié, opposé un niet poli en ces termes : «De plus en plus, des voix discordantes se font entendre à propos de l’alliance que nous avons mise en place le 18 mai 2005 à Paris et qui nous a permis de nous débarrasser de la Refondation. Nous ne pouvons pas remettre en cause l’existence de cette alliance, même si nous sommes tous d’avis que des réglages y sont absolument nécessaires.».
Mais le FPi ne s’est pas lassé et de visite en visite, il espérait toujours avant ce 17 septembre qui met fin à ses illusions. Comme si le Président Bédié s’attendait à des réactions de cette nature, il y a répondu dans son discours de Daoukro. «Je ne pourrais terminer cette allocution sans rappeler que l’objectif de tout parti politique est la conquête et l’exercice du pouvoir. L’histoire a voulu que notre Parti, pendant quarante (40) ans, ait pu, après l’accession de notre pays à l’indépendance, le diriger sans discontinuer et même six ans après le départ du père fondateur. Nous savons aussi que notre pays s’est complexifié au fil des années et que, parce que nous vivons sous un régime politique qui se veut démocratique, des opinions diverses peuvent s’exprimer. Nous sommes conscient qu’à l’avenir, sera impossible à un seul parti politique d’exercer ce pouvoir. L’alliance avec des formations politiques qui partagent les mêmes points de vue devient l’unique moyen d’acquérir ce pouvoir. ».

EDDY PEHE

Le Nouveau Réveil

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