Des producteurs de cacao de Daoukro en Côte-d’Ivoire veulent la hausse de la marge différentielle

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Cacao: une coopérative ivoirienne souhaite une hausse de 80 à 100 FCFA de leur marge différentielle

Par Edwige Fiendé

Les producteurs de cacao de Daoukro (centre-est ivoirien) souhaitent une hausse de 80 à 100 FCFA de leur marge différentielle sur le prix garanti du cacao fixé à 750 FCFA le kilogramme en Côte d’Ivoire, selon le vice-président de la coopérative « Anouanzè », Phares Kouamé, dans un entretien à Alerte Info.

La région était l’ancienne boucle du cacao, comment se comporte cette culture aujourd’hui ?

Effectivement Daoukro fut l’ancienne boucle du cacao, aujourd’hui avec la sécheresse, le vieillissement des vergers, nous sommes un peu descendus. Mais avec l’avènement de la nouvelle variété qu’on appelle communément le mercedes, le cacao se comporte un peu bien dans notre région. Cela fait seulement quatre ou cinq ans que nous sommes dans la pratique de cette nouvelle variété.

Combien de tonnes enregistrez-vous par an au niveau de votre coopérative ?

Nous sommes autour de 800 tonnes par an. Ce chiffre varie selon la production, nous tournons soit entre 600 ou 800 tonnes. On fait aussi du café et nous sommes l’une des régions qui produit la qualité au niveau du cacao et du café.

Et vous êtes à combien de tonnes au niveau pour le café ?

Autour de 400 à 500 tonnes par an.

Que pensez-vous de la réforme de la filière avec le prix minimum garanti qui a été fixé à 750 FCFA ?

C’est bon, aujourd’hui, il n’y a plus de problème entre producteurs et acheteurs, le prix garanti crédibilise les acteurs de la filière. C’est au niveau des coopératives et acheteurs qu’il y a problème parce qu’on nous donne 60 FCFA comme marge, et 20 FCFA comme transport ça fait 80 FCFA. C’est ce que nous avons décrié. Au niveau du transport, celui qui est à Daoukro, à près de 300 kilomètres d’Abidjan, à 20 FCFA et celui qui à coté par exemple à Adzopé à 100 Km à 20 FCFA. Voyez que ce n’est pas normal. On devrait augmenter un peu le transport, sinon ça ne nous arrange pas.

Quel est votre souhait ?

On souhaite qu’on revoie la marge au niveau des intervenants, des coopératives et des acheteurs, un minimum de 100 FCFA pourrait nous arranger.

La région est également l’une des zones de production de l’anacarde, y a-t-il des problèmes à ce niveau ?

Au niveau de la noix de cajou dans le département de Daoukro, on peut citer les sous-préfectures d’Ettokro, Ouéllé. Ce sont ces deux qui produisent beaucoup. Nous avons d’énormes problèmes dans la commercialisation. Cette année, il y a eu la reforme, le prix garanti, mais il faut dire que ça été un échec total. Le conseil coton et anacarde n’a pas réussi, il y a tellement de structures, il a donné tellement d’agréments que aujourd’hui nous avons plus de 14 millions FCFA d’impayés. Dès qu’on donne le prix et qu’on commence il n’y a pas de problèmes. Mais après le deuxième voyage, l’indien dit qu’ il ne décharge plus parce que la qualité n’est pas bonne, tu es obligé de brader le produit. Il faut revoir l’organisation du conseil coton et anacarde, parce que ça n’a pas du tout marché sur le plan national. Il y a eu beaucoup de plaintes.

Avec quelle structure travaillez-vous principalement ?

Nous déchargeons à Olam, à Abidjan.

EFI

Alerte-info.net

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