Côte d’Ivoire – 11 jours après, les mystères de l’attaque d’Akouédo

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Mise en scène ou attaque effective de la plus grande caserne militaire de côte d’ivoire ? Onze jours après que des tirs à l’arme lourde et autres armes de guerre ont réveillé les riverains du camp militaire d’Akouédo, le jeudi 18 septembre 2014 à 2h du matin, des zones d’ombre subsistent toujours. Selon des sources militaires crédibles qui étaient présentes à akouédo au moment des faits, ce qui s’est passé, ce jour-là, était en réalité «une attaque qui ne pouvait pas ébranler le camp Akouédo». «Les assaillants n’ont pas tiré de puissants coups de feu alors qu’ils étaient venus attaquer le camp. Les tirs que les populations ont entendus venaient plutôt des armes lourdes des éléments de Koné Zakaria venus en renfort du camp du bataillon d’artillerie solair (BASA) d’Adjamé appelé également 4ème batterie. C’était des tirs de dissuasion. D’ailleurs, les armes qu’on nous a présentées comme étant celles des assaillants paraissaient maigres. Ce n’est pas avec un tel arsenal qu’on peut attaquer Akouédo. C’est impossible. Cela nous a paru curieux », soutient un élément des frci, basé à akouédo, qui a requis l’anonymat. Selon notre source, l’arsenal des assaillants était composé comme suit : 3 fusils aK.47, 1 fusil siG, une autre arme de combat non identifiée, 2 grenades, 2 fumigènes, 1000 cartouches de fusil aK.47 dont certaines étaient inopérantes et une faucille. Toutes ces armes ont été saisies lors du ratissage qui a suivi l’attaque. Sept personnes ont été également arrêtées au cours de cette opération aux contours flous, poursuivent nos sources. Parmi ces présumés assaillants figurent un sous-lieutenant de Police nommé Yapo Kouamé florent (mecano : 341162h) qui a été arrêté dans le quartier jouxtant le camp d’akouédo alors qu’il était en compagnie de sa petite amie. depuis le 18 septembre jusqu’à vendredi dernier face aux agents de la direction de la surveillance du territoire (dst) qui l’ont interrogé, il clamait son innocence dans cette affaire. En effet, le vendredi 26 septembre dernier, les sept assaillants présumés ont été interrogés, au dire des sources militaires, par des agents de la dst. « Ce qui parait curieux, c’est que les interrogatoires s’effectuent à Akouédo où ces 7 personnes sont détenues depuis le 18 septembre dernier. C’est surprenant puisque d’habitude, la Dst interroge les personnes arrêtées après une attaque d’une cible stratégique dans ses locaux à Cocody. Et puis, on sait que ce sont des interrogatoires rudes avec la torture et tout ça. Mais cette fois-ci, c’est différent », précise notre source frci. Avant d’ajouter que les sept prisonniers bénéficient d’un régime de faveur inhabituel dans ce cas de figure sous le pouvoir Ouattara. « Bien qu’ils soient en détention au camp d’Akouédo, ils ne mangent pas la nourriture du camp. Chaque soir, ils reçoivent de l’argent pour se nourrir ou des plats venant de l’extérieur mais pas de leurs parents », révèle notre source. Qui mentionne un autre fait curieux: « Vendredi dernier, la brigade de recherches de la gendarmerie nationale est venue prendre les sept prisonniers pour aller les interroger dans ses locaux. Mais Koné Zakaria s’est catégoriquement opposé à leur départ. L’interrogatoire n’a donc pas eu lieu ». Onze jours que ces présumés assaillants sont détenus à la prison du camp militaire d’Akouédo. onze jours aussi que le gouvernement Ouattara garde le silence autour de cette attaque du 18 septembre 2014. Les assaillants arrêtés n’ont jamais été présentés à la télévision comme le pouvoir en a l’habitude. c’est le silence radio. Seul l’ex-chef rebelle Koné Zakaria nommé Lieutenant-colonel par le chef de l’état, Alassane Ouattara, puis commandant en second du Basa, semble avoir le contrôle de la situation. « Personne ne peut interroger les sept prisonniers s’il n’a pas l’autorisation de Koné Zakaria. C’est lui qui décide. Il est le véritable chef de corps du BASA même si le commandant du BASA est le Colonel Bilé », affirme notre source militaire. Qui précise que pendant l’attaque du camp d’Akouédo, c’était les éléments du Basa qui faisaient la garde mensuelle du camp. « Tout est bizarre à propos de cette attaque. Ici au camp, on parle de plus en plus d’un montage à cause de la date du 18 septembre qui rappelle le jour du déclenchement de la rébellion armée du 18 au 19 septembre 2002 », soutient notre source.

Notre Voie par didier Dépry

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