Côte d’Ivoire – Adjoumani amplifie le mystère de la candidature d’Essy Amara en 2015

Essy-Amara

Contrairement au journal l’Expression qui croyait savoir qu’ESSY aurait fait allégeance à la candidature du président Ouattara, Adjoumani soutient le contraire.
« Essy Amara n’a encore rien dit ». Parce que si  » ESSY AMARA devrait être candidat, la décision doit partir de chez nous ».  » Il doit nous informer ». « Pour le moment, nous faisons prospérer la parole de Bédié ».

Telles sont les paroles du ministre Adjoumani rapportées par le Nouveau Réveil, proche du PDCI.

Nul doute que le président Bédié saura prendre, avec des pincettes, les certitudes de son envoyé dans le Zanzan.

Pour rappel, le ministre Adjoumani est l’architecte principal du projet de soutien du PDCI à la candidature du Président Ouattara en 2015.

Ironie du sort, c’est un fils du Zanzan que des planteurs du PDCI-RDA ont proposé pour être leur candidat à la même élection.

Dans ces conditions, disons que la probabilité pour que « le candidat des planteurs » se confie au promoteur de la candidature de son adversaire est nulle.

Selon le ministre Adjoumani, ce serait à l’insu du diplomate Essy Amara que des planteurs ont pris en location une salle dans un hôtel 4 étoiles, organisé un point de presse et proposé le concerné.

Selon le ministre Adjoumani, ce serait encore à l’insu de l’ancien Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies que la presse (Connectionivoirienne.net, TV5, Jeune Afrique, RFI, BBC …) a relayé l’information de sa candidature;

Selon le ministre Adjoumani, le très discret et ancien chef de la diplomatie de feu Houphouët-Boigny, cerveau politique de premier ordre, ne serait même pas au courant que M. Bilé Bilé et ses camarades ne se sont pas limités à faire une déclaration, mais qu’ils ont quelques jours après, saisi respectueusement le Président BEDIE, président du PDCI-RDA de leur proposition.

Selon le ministre Adjoumani, dans un pays aussi déchiré que la Côte d’Ivoire sur des bases ethniques, le bâtisseur d’une mosquée et d’une église côte-à-côte à Kouassi Datékro, sa ville natale, devrait commettre la récurrente erreur de faire chapeauter sa candidature par sa région, en lui confiant la primeur (éventuellement) de sa décision. Comme si le repli identitaire n’avait pas déjà causé assez de mal à cette Côte d’Ivoire.

Est-ce parce que le ministre Adjoumani ne bénéficierait pas de la confiance de son aînée ESSY Amara, pour se confier à lui, que la candidature du second relèverait de la rumeur?

Je suis tout de même curieux d’observer que l’aîné de monsieur Adjoumani, de surcroît doyen des cadres du Zanzan, qui ne serait pas favorable à l’appel des planteurs (selon Adjoumani), ne démente pas la rumeur.

Je suis tout autant curieux de constater que pour stopper la rumeur, le cadet n’ait pas eu le courage d’appeler son aîné pour en savoir plus.

Mais ma curiosité est à relativiser, d’autant plus que le cadre approprié pour un diplomate du rang de monsieur ESSY AMARA, attaché au respect scrupuleux de l’ordre protocolaire des organisations, pourrait être la convention du PDCI-RDA.

Désolé donc pour moi et pour l’ensemble de l’opinion publique qui souhaiterait que le concerné se prononce ici et maintenant.

Hélas, le suspens demeure, peut-être jusqu’au soir de la tenue de la fameuse convention prévue par les résolutions du dernier congrès du parti de Félix Houphouët-Boigny.

On comprend dès lors pourquoi le ministre Adjoumani, promoteur et défenseur numéro 1 de candidature unique a tenu tout de même à relativiser ses propres certitudes devant ses parents:
« pour le moment… »

A chacun de lire entre les lignes pour forger son opinion personnelle.

Et comme au RDR le ministre Amadou Soumahoro et ses camarades ne sont pas naïfs, le slogan suivant lequel il faut d’abord compter sur ses propres forces refera certainement surface.

Quant au volte face inattendu de Pascal AFFI N’guessan, de ne plus siéger à la CEI, annonciateur en filigrane de la non participation de sa formation politique à la présidentielle, faut-il y voir, un début de rapprochement tactique avec le candidat des planteurs?

Dans l’éventualité d’un duel Alassane OUATTARA / Amara ESSY, à qui profiterait la non candidature du FPI ?

La question reste posée faute de réponse, car le propre de la politique, c’est de faire le contraire des apparences.

Et si derrière les apparences affichées dans le Zanzan, monsieur Adjoumani avouait courageusement que l’intention de candidature d’ESSY Amara est réelle?

Simple interrogation.

DAPA Donacien
Chroniqueur Indépendant.
dapadonacien@yahoo.fr

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