Côte-d’Ivoire – Miaka Oureto [ex-président intérimaire du FPI] «je ne reconnais plus Affi N’guessan»

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A l’invitation de Miaka Oureto Sylvain, 3è vice-président chargé de la politique économique et financière du Front populaire ivoirien (Fpi), les cadres, militants et autres sympathisants membres de ce parti, originaires de la région de la Nawa (Soubré, Gueyo, Buyo et Méagui) étaient une rencontre le samedi 22 novembre dernier, au siège provisoire de cette formation politique. Objectif de cette concertation entre les fils et filles de cette région, analyser la situation politique nationale, notamment la crise qui prévaut au sein du Fpi en vue de dégager une position commune. De façon générale, tous les intervenants ont unanimement condamné la défiance affichée par Affi N’guessan à l’égare du Président Laurent Gbagbo injustement détenu au centre de détention de la Cour pénale internationale (Cpi), à La Haye. Mais ce qui a le plus retenu l’attention de tous, c’est l’intervention de Miaka Oureto. Miaka Oureto a avoué qu’au départ, il était hésitant dans sa prise de position. Mais depuis que la candidature de Laurent Gbagbo a été affichée et rendue officielle, il a approché Affi N’guessan, avec le soutien de Sangaré Aboudrahamane, pour lui demander de se retirer en faveur du Président Laurent Gbagbo. Malheureusement, a-til révélé, Affi est resté campé sur sa position. «Pour avoir occupé de façon intérimaire la présidence du parti, je reconnais qu’à ce niveau, on fait souvent face à de multiples pressions et tentations. Mais face à cela, je suis rester digne, sans jamais mettre en danger la vie du parti… Je ne reconnais plus le président Affi, depuis sa sortie de prison. Les actes qu’il pose vont à contre courant de l’ensemble de la direction du parti. Et son entêtement à ramer à contre courant ajoute de l’eau au moulin de ceux qui affirment qu’il a un plan pour saborder le parti, en intelligence avec le pouvoir de Ouattara…», indique le viceprésident. Il demande alors aux ressortissants de la Nawa, membres de son parti de s’unir pour «faire barrage au rêve démesuré d’Affi, en faisant bloc derrière le Président Laurent Gbagbo». Pour ces cadres qui disent être en phase avec leur leader, «avant de parler de candidature, Affi devra rendre compte de sa gestion du parti, après plus d’une décennie passée à la tête du parti ».

Ferdinand Bailly
Le Temps

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