La Côte d’Ivoire à l’épreuve du temps: défis et contraintes [2e partie par Pierre Soumarey]

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B- Bref historique de la crise Ivoirienne: description et dimensions

Avertissement :

L’exposé des faits est résumé dans un condensé qui induit un important prérequis et une sélection, où seuls les éléments pertinents de la crise ont été retenus, comme en étant les principaux éléments constitutifs. Le détail évènementiel et son articulation chronologique, ne répondent pas à l’objet de notre préoccupation. Le format journalistique nous impose des raccourcis, donc des limites, pouvant apparaître comme des faiblesses par endroits. Le champ des médias ne permet pas d’enregistrer une contribution à valeur scientifique ou académique, pour les raisons précitées et pour l’absence du temps nécessaire à une recherche véritablement approfondie, sur les sujets abordés. Tel n’est pas non plus notre prétention pour ce post, commandé par l’actualité. La politique étant un terrain fortement polémique, parfois passionnel, il convenait de le préciser d’entrée.

1 – Dimension Politique de la crise

La Côte d’Ivoire, a souffert et continue de souffrir d’une guerre de succession, déclenchée depuis 1993 (disparition du Président Félix Houphouët Boigny), qui aura hypothéqué l’avenir de toute une génération. Depuis cette date, la Côte d’Ivoire est entrée dans une turbulence, marquée par un putsch militaire, des révoltes populaires, une décennie de rébellion armée, une série d’assassinats ciblés et des affrontements militaro-politiques.

Pour conserver le pouvoir, le premier successeur du président Houphouet-Boigny, suivant un mécanisme constitutionnel taillé sur mesure pour lui, le Président Konan Bédié, initie le concept discriminant de « l’ivoirité » par l’origine, et se lance dans une chasse aux sorcières (mandats d’arrêt et incarcération des opposants). La première perversion de l’exercice de ce nouveau pouvoir, est de s’en prendre à des personnes, plutôt qu’à un système ou un projet de société.

De cette situation, naissait un double conflit, le premier, de nature juridique concerne l’exercice de la fonction présidentielle suivant le principe d’une élection au suffrage universel, contraire au principe d’un mandat qui en est dépourvu, comme le prévoyait, de manière contradictoire, les textes. Le FPI se souviendra de ce débat en son sein, et plus tard, de la réponse agacée de mon aîné, Laurent Gbagbo, qui pour justifier son silence (inaction approbatrice ?) sur ce conflit de doctrine, déclara « je ne fais pas du droit, je fais de la politique ». Mon aîné, le Président Fologo se souviendra également, qu’au nom du Comité Exécutif du PDCI-RDA, sa proposition de modification constitutionnelle à cet effet, était déjà porteuse d’une très lourde tension, car elle visait en réalité, à faire barrage à certaines ambitions, et à frayer un chemin, au destin politique et personnel d’un homme, le Président Henri Konan Bédié. L’institution d’un dauphin constitutionnel ne visait pas uniquement et en premier, la stabilité politique, à travers une continuité dans le changement, elle masquait la désignation d’un successeur, que les manœuvres politiciennes du Président Houphouët-Boigny avaient porté à la présidence de l’Assemblée Nationale, en écartant habillement les deux personnalités les plus en vue pour briguer cette fonction, les présidents Jean Baptiste Mockey et Philippe Yacé.

Le président Mamadou Koulibaly, ne cesse de souligner, avec raison, que notre Loi fondamentale, comporte des éléments conflictuels, en de nombreux endroits, car un texte ne se laisse pas manipuler aussi facilement, et inscrire dans le droit positif des visées électoralistes et des préoccupations circonstancielles, s’avère toujours dans le long terme, une erreur d’appréciation. En effet, voici qu’entre temps, les prétendants au pouvoir avaient changé, car nous avions changé d’époque, et un nouvel arrivant avait fait éruption sur la scène politique ivoirienne, en la personne du brillant technocrate Alassane Ouattara, appelé au chevet du pouvoir désormais questionné, voire querellé, du Président Houphouët-Boigny allant sur sa fin, pour résoudre la crise économique qui secouait le pays de plein fouet, et constituait par ce fait, une menace pour le pouvoir, que le syndrome Bourguiba hantait. Cette nouvelle donne allait contrarier le schéma successoral mis en place par ce mécanisme constitutionnel. Dés lors, la guerre de succession était ouverte, et la guerre des tranchées avait commencé du vivant même, du Président Houphouet-Boigny très affaibli par l’âge.

Le deuxième point de conflit est porté par la novation de « l’ivoirité » introduite par le président Bédié. Elle correspond à une représentation de la réalité sociologique ivoirienne qui s’articule sur deux niveaux, l’un est attentatoire au droit, et vise en réalité à évincer ses concurrents de la compétition électorale (présidentielle) notamment son rival, l’ancien Premier Ministre du Président Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara, l’autre est attentatoire à la cohésion sociale, et vise à éliminer politiquement des listes électorales, les bases sociales susceptibles de soutenir son rival, par solidarité ou affinité ethnique. En réalité, elle n’est que très accessoirement culturelle, car suivie d’aucune politique de promotion et de conservation du patrimoine culturel. C’est un concept biologisant d’authenticité, qui pose l’origine historique et certaines caractéristiques culturelles, collectivement admises au rang de l’identité authentiquement ivoirienne, comme étant les seuls critères déterminants, pouvant définir l’appartenance à la communauté nationale. Cette définition de la qualité d’ivoirien, s’oppose à la légalité de la nationalité politique reposant essentiellement sur des bases juridiques, implicitement appréciées comme étant des constructions fictives. Il s’agit de distinguer, au mépris du principe inflexible et irréductible de l’égalité des citoyens devant la Loi, entre Ivoiriens de souche et Ivoiriens issus de l’immigration. C’est une façon subversive, de discréditer, voire nier, à la fois, la valeur juridique de l’attribution de cette nationalité et la réalité socio-culturelle de cette qualité, en lui ôtant son caractère authentique. Sur le fondement de ce principe, il permet de développer les moyens politiques et administratifs d’affirmer la primauté de la souveraineté et de l’autorité du peuple ivoirien, face aux menaces de l’immigration récente de première, deuxième et troisième génération, et de ses conséquences économiques et socio-politiques ou réputées telles (dépossession des terres ancestrales, transmission du foncier rural à des non natifs, confiscation de certains secteurs économiques, notamment dans l’agriculture, l’élevage, le commerce et les transports, pénétration de la haute administration et des centres de décision, prétention à la force légitime et au pouvoir politique).

Ce concept induit en réalité une vision plus large et un projet de société, qui occupera une place prépondérante dans le débat national, tant au niveau politique, civil, que médiatique. L’écho qu’il reçoit dans le corps social, en fait un sujet central de société. C’est la rencontre entre une idée et un ressenti qui s’accordent. Sa codification dans la Constitution, exacerbera durablement les tensions politiques et sociales dans tout le pays. Plutôt que d’être un concept fédérateur, il apportera une profonde division entre les populations et les acteurs politiques. Nous venions de perdre du coup, le fabuleux héritage politique d’Houphouet-boigny, pris sous l’angle de sa tradition d’ouverture, de rassemblement, de tolérance, de solidarité, de fraternité, d’hospitalité, et de paix. Toutes choses nécessaires à l’unité nationale et au bien vivre ensemble.

Les successeurs du Président Bédié, en la personne du Général Guéï et du Président Gbagbo, vont s’installer dans cette vision et s’en servir, le premier pour conquérir le pouvoir durablement par le suffrage, le second pour le conserver, en écartant à son tour la menace d’une concurrence par la manipulation de ce concept (invasion étrangère, mainmise sur le pays, défense de la souveraineté nationale, officiellement à l’encontre de l’impérialisme Occidental, mais en réalité à l’encontre des immigrés ouest-africains et particulièrement Burkinabés, car elles masquaient en arrière plan, une dimension électoraliste). Le premier en réécrivant la Constitution, renforce l’axe ivoiritaire de la nation, à travers un référendum, sanctionné par la volonté souveraine et définitive du peuple, sur cette question conflictuelle. D’une part, cette consultation sera jugée sélective et restrictive, par ceux qui y étaient opposés, au motif d’une liste électorale tronquée écartant les gens du Nord, et d’autre part, cette disposition constitutionnelle (ivoirien né de père et de mère, eux-mêmes ivoiriens, ne s’étant jamais prévalu d’une autre nationalité) pose un problème juridique non résolu, pour une certaine génération de personnes (l’inexistence de la nationalité ivoirienne avant l’indépendance de 1960). Il pousse cet avantage, en excluant de la course présidentielle de 2000, la seconde menace, que représentait son prédécesseur le Président Henri Konan Bédié, frappé d’inéligibilité, suite au putsch militaire qui l’a écarté du pouvoir . Nous sommes toujours dans la même perversion, consistant à s’en prendre aux personnes et à subordonner la vie de la nation à des intérêts personnels (enjeux de pouvoir). La République n’est pas au service des hommes, c’est le contraire, pas plus qu’elle n’est la propriété patrimoniale de certains intérêts privés.

Le second, le Président Laurent Gbagbo, qui sait taire l’idéologie au profit du réalisme quand il le faut, saura en tirer tous les dividendes politiques. D’une part, il saura exploiter le concept de l’ivoirité dans la pratique, tout en le récusant dans la théorie, et d’autre part, il encouragera l’élimination des deux premiers concurrents précités (les présidents Ouattara et Bédié) qui étaient redoutés par les deux derniers (les présidents Guéi et Gbagbo), sans toutefois, avoir à assumer personnellement la responsabilité de cette décision. Dans ce jeu de dupes, il se montrera le plus habile (stratège) et le plus manœuvrier (politique). Ceci lui vaudra le sobriquet de boulanger, donc d’ « enfarineur », que lui a généreusement et affectueusement attribué son prédécesseur, le Général Guéï, qu’il chassera du pouvoir par un mouvement de rue, avec la complicité active d’une faction des forces armées (gendarmerie). Néanmoins, nous observons que l’appareil politique de ce dernier, le FPI, n’a pas réellement de bases tribalistes, son soutien principal lui vient du Sud, tandis que ses piliers et ses bras financiers lui viennent du Nord. Il se révèle donc un parti fédérateur, autour de certaines valeurs et idées (dignité, indépendance, panafricanisme, souveraineté), mais au côté desquelles, l’on retrouve aussi… l’ivoirité. Curieux paradoxe ou duplicité ?

L’application insidieuse de ce concept dans la vie quotidienne de la nation (publique et privée) s’est opérée à travers une récupération politique et une caporalisation de la jeunesse, en vue de promouvoir les perceptions et représentations qui lui sont attachées. Il s’en est suivi comme il était prévisible, des actes de discrimination entre citoyens par les uns, de révolte et de défiance à l’endroit du pouvoir par les autres. Cette situation va créer un climat des plus délétères, ponctué par des troubles sociaux, civils et militaires, des assassinats et une répression sanglante, qui conduiront à un coup d’État, une insurrection populaire, une rébellion armée, et une partition du territoire national. Le désordre, la disparition des libertés académiques, l’endoctrinement de la jeunesse, l’insécurité généralisée, les assassinats, le déni de justice, la confiscation des libertés publiques, les tracasseries administratives, l’impunité, la corruption, l’insubordination, et la violence s’installent et s’enracinent durablement en Côte d’Ivoire. C’est le signe précurseur du chaos. Les rapports sociaux, le débat politique, l’école et la presse deviennent à leur tour violents. L’émotion et la passion prennent le pas sur l’esprit critique. La violence, la discrimination, la facilité, le désordre, la corruption, l’esprit partisan, le pillage et la médiocrité triomphent partout. La circulation des armes, favorisée par la proximité géographique et la porosité des frontières avec le Libéria et la Serra-Léone en guerre, contribue à l’émergence du mercenariat et de la criminalité. Quand on s’attache des habitudes, il devient par la suite difficile de s’en défaire. Aussi, la criminalité et la violence se banalisent. On joue avec le feu.

La presse et les intellectuels (les plumitifs disait Sembène Ousmane) comme hier pour le parti unique, se font les chantres de cette nouvelle ligne. Ils la théorisent et en organisent les notions, en vue d’élaborer un discours politique et philosophique, susceptible de légitimer le concept d’ivoirité et d’éveiller une conscience pseudo nationaliste (la prédominance de l’intérêt national n’est pas opposée à l’hégémonie des autres nations, dans une quête de souveraineté, mais à des nationaux dont on nie les liens avec la communauté nationale, tandis que dans les faits, la dépendance économique du pays vis à vis de l’extérieur s’est considérablement accrue). L’ivoirité avait un logiciel et un référent.

Tous les ingrédients d’une explosion étant réunis, la déflagration ne tardera pas à se produire. Elle se fera en deux temps. D’abord, en 2002, avec une tentative de coup d’état qui se muera en une rébellion armée, et consacrera la partition géographique du pays. L’unité nationale et territoriale du pays venait d’être brisée. C’est la nation qui volait en éclats. Ladite rébellion était conduite par des hommes majoritairement originaires du Nord, et sa branche militaire a été abritée, entrainée et équipée au Burkina-Faso voisin, par l’administration Blaise Compaoré. L’assistance et l’appui logistique du Burkina-Faso en faisaient le parti intérieur de l’étranger. Ce fait a eu pour effet pervers, de renforcer le concept de l’ivoirité et les thèses connexes qui lui sont liées. Les populations du Nord étaient vomies pour avoir attaqué les institutions de la République et piétiné les fondations de la nation (unité indivisible et inviolable de la communauté nationale et de son territoire). Elles étaient indistinctement considérées, comme des rebelles potentiels, ou tout du moins, des complices, des partisans et des sympathisants potentiels, aussi bien de la rébellion que des adversaires politiques du régime, Konan Bédié et principalement Alassane Ouattara ou encore de l’étranger, indépendamment de leurs convictions personnelles. Avec ces stigmates, la personnalité individuelle était niée au profit d’une ethnicisation des relations sociales. L’ivoirité venait de s’enrichir de l’ethnicité à travers des rapports purement politiques. La population Burkinabé non seulement subira le même traitement social discriminant, mais se verra, à tort ou à raison, prêter l’intention d’envahir la Côte d’Ivoire et de la déposséder de ses richesses, notamment à l’Ouest, où un conflit foncier existait déjà. L’ivoirité venait de s’enrichir de la xénophobie, à l’occasion de rapports intrinsèquement économiques. Le concept de l’ivoirité n’avait définitivement plus rien de culturel.

Nous observons de manière incidente, que le Burkina-Faso qui n’avait jamais produit de café auparavant, est devenu soudainement durant ces années, exportateur de café comme par enchantement, et que dans le même temps le Ghana voisin, a vu également, le volume de ses exportations de Cacao s’envoler assez brusquement. C’est une évidence manifeste, la crise ivoirienne a profité à ses voisins, et ceux qui n’avaient aucune fibre patriotique, parce que précisément étrangers d’origine, pillaient le pays, au profit de l’étranger, ou collaborait avec lui contre les intérêts de la nation. L’amalgame était fait, par raccourci, similitude, dépendance, et relations de fait. L’ivoirité devenait compatible avec des notions comme le souverainisme, le patriotisme, etc.…..

C’est dans ce contexte exécrable et bloqué, que la France sollicitée, refusera d’aider le régime Gbagbo, au motif qu’il ne s’agissait pas d’une agression extérieure, susceptible d’actionner les accords de défense qui liait les deux États, mais d’un conflit intérieur ivoiro-ivoirien. Néanmoins elle accepta, de s’interposer de manière impartiale, entre les deux forces belligérantes. Cette intervention limitera les périls, que faisait courir l’option militaire de la crise. C’est alors qu’un incident militaire (opération dignité), coûtant la vie à des soldats français, entrainera de la part de cette dernière, sur le fondement du principe de légitime défense, une réaction de représailles (opération de destruction des aéronefs militaires). Celle-ci est perçue et interprétée à Abidjan, à tort ou à raison, comme une intervention directe de la France dans le conflit ivoirien, et comme la démonstration de sa complicité avec la rébellion. Cette lecture politique de l’événement, légitima la thèse d’un complot extérieur (France via le Burkina-Faso) visant à renverser le régime, et développera un sentiment anti-français. Il va s’en suivre une escalade incontrôlée de réactions en chaîne, qui dégénère sur un massacre de nombreux civils ivoiriens et une chasse à l’homme (population Française locale). L’ivoirité se double d’un sentiment profondément anti-français. La Rhétorique du pouvoir (ingérence et agression étrangère) semble s’accorder aux faits. Le mouvement patriotique se renforce.

La violence est désormais omniprésente et protéiforme dans toutes les strates de la société (politique, média, réseaux sociaux, société civile, école, transport, routes, plantations). La virulence des propos et la charge des mots, participent à l’exacerbation des tensions. Elles approfondissent la fracture du corps social. Elles structurent les mentalités, préparent les esprits à de nouveaux conflits, et désignent les prochaines victimes. C’est un engrenage des plus dangereux, qui crée des prédispositions mentales et prépare le terrain à de futurs affrontements. Il est constant que la violence des mots a toujours précédé la violence physique et les conflits armés, qui en sont, en quelque sorte, les prolongements « naturels ». C’est le passage de la conceptualité à la matérialité.

La seconde déflagration aura lieu en 2010. Après un long et laborieux processus de sortie de crise (cessez-le-feu, négociation, médiation, accords politiques), de nouvelles élections sont organisées par la CEI, sous l’égide de l’ONU, dans un climat très tendu. Les ingrédients de la crise sont toujours présents, ils ont été mis en veilleuse pour un temps, afin de donner une chance aux politiques de gagner la paix, tout au moins, l’apaisement. Il n’ y a pas eu de dynamique de transformation, tout est resté en l’état, et les conditions optimales d’un scrutin sécurisé n’étaient pas réunies (désarmement, renforcement du droit et de l’indépendance des institutions, formation des militants à la pratique démocratique au sein des partis politiques en compétition). Au sortir de ces élections controversées, la Côte d’Ivoire se retrouve avec deux Présidents, l’un Alassane Ouattara, proclamé par la CEI, et soutenu par la communauté internationale et l’ONU, l’autre, Laurent Gbagbo, proclamé par le Conseil Constitutionnel, qui a foulé au pied tout l’arsenal juridique du droit interne, et a agi au mépris des règles du droit international public (primauté de l’extraterritorialité de la loi sur la règle interne de droit, dans les domaines définis par une coopération internationale, fixant des compétences normatives acceptées par les parties par traité ou une chartre). L’état de droit venait de disparaître. Il n’existait plus de cadre de références, auquel se raccrocher.

La résolution de ce contentieux électoral relevait désormais de la médiation arbitrale ou amiable de l’extérieur (organisations sous régionales, continentales, et internationales), et faute d’y parvenir, du rapport de force, entre les deux camps en présence. La médiation échoua. C’est alors, que le premier jouissant d’un important appui dans la politique et la finance internationale, va assécher les finances du régime, afin de le faire plier. Rien n’y fit. Nous venions de rentrer dans une logique d’affrontement. La crise, qui s’est renforcée au cours du temps et des évènements, resurgit de manière plus violente. C’est le temps des armes et de la traque à la différence. Il en résulta un drame sans précédent, dont le corps social dans son ensemble, porte encore les séquelles, ajoutant aux ingrédients de la crise, la frustration, la rancune, le désir de vengeance, des arrestations, une justice déséquilibrée, un exil massif. Le processus de sortie de crise en cours, tâtonne et manque de visibilité, en dépit d’importants signaux de détente. Il obéit davantage aux stratégies des uns et des autres (neutralisation, pression, récupération, division, blocage, désinformation, double langage, etc. …).

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