17-12-1998 – il y a 16 ans que Soro « Bogota » quittait la tête de la FESCI…livrée à la violence

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31 mai 1994 École de Police Abidjan

17 décembre 1998 – 17 décembre 2014 : Il y a 16 ans, Guillaume SORO quittait la tête de la FESCI

Par Hussein Kouamé, service Communication de Soro (AN)

Son charisme, Guillaume Kigbafori SORO ne l’a pas affiché forcément en tant que secrétaire général des Forces nouvelles, ministre, Premier ministre, ou encore président de l’Assemblée nationale. ‘‘Thiéni Gbanani’’, comme l’appellent de nombreux Ivoiriens, ce petit personnage teigneux et atypique d’un roman

Son charisme, Guillaume Kigbafori SORO ne l’a pas affiché forcément en tant que secrétaire général des Forces nouvelles, ministre, Premier ministre, ou encore président de l’Assemblée nationale. ‘‘Thiéni Gbanani’’, comme l’appellent de nombreux Ivoiriens, ce petit personnage teigneux et atypique d’un roman, s’est forgé une stature de dirigeant exemplaire, depuis la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), dont il a été l’un des leaders les plus en vue. Certes, certains étaient à la création de ce mouvement estudiantin. Mais, celui qui a contribué à lui donner ses lettres de noblesse, n’est autre que Guillaume SORO.

‘‘Bogota’’, comme on l’appelait dans ces moments de braise ou de syndicalisme accru et avéré, a été au centre des grandes luttes syndicales que la Côte d’Ivoire a connues avec Houphouët-Boigny et ses compagnons de l’avant indépendance. La preuve, en 1996, alors que le pouvoir avait dissout la FESCI, devant les grèves à répétition dans les milieux scolaire et universitaire, c’est Guillaume SORO, se fendant en quatre, qui s’était battu pour réhabiliter le mouvement, en vue de la poursuite des revendications des droits des élèves et étudiants. Il n’avait pas que sa fougue due à la jeunesse, sa pugnacité et son intrépidité.

Guillaume SORO ou ‘‘le CHE’’ avait aussi un sens de la responsabilité et une aura qui lui ont permis de convaincre les autorités d’alors sur le fait que la FESCI était une organisation de jeunes sur laquelle elles pouvaient compter. Avec la FESCI, l’actuel Président de l’Assemblée nationale a connu la prison et les brimades. Mais, il n’a jamais reculé devant le danger que constituait la lutte pour un mieux-être de la corporation à laquelle il appartenait. Les questions académiques et sécuritaires des étudiants, les difficultés liées aux chambres, au transport, à la restauration ont été au centre de ses préoccupations.

S’il impressionnait par son intrépidité, Guillaume SORO a émerveillé par sa sérénité, son langage direct et sans faux-fuyant, mais surtout par son verbe et sa verve. Qui ne se souvient de ce soir où sur le plateau du journal de 20h, le leader estudiantin a été reçu pour expliquer les motivations réelles de son mouvement, aux fins de rassurer les autorités et l’ensemble de l’opinion sur les actions de la FESCI.

Pour Guillaume SORO, la lutte syndicale devait être pacifique. Car, l’opinion, en général, avait étiqueté l’organisation comme un regroupement d’élèves et étudiants, prompts à casser tout sur son passage, à faire de la violence, son crédo. Une idée que le secrétaire général d’alors, a réussi à démentir. L’homme est parvenu à prouver que l’organisation qu’il dirigeait n’était motivée que par la satisfaction de ses besoins liés à la vie scolaire et universitaire.

Guillaume SORO, durant les quatre ans passés à la tête de la FESCI, a ‘’éduqué’’ les élèves et étudiants qu’il a parfaitement organisés et disciplinés. De sorte que la fédération qui leur était chère, a bénéficié du respect et de la confiance des autorités et des populations, jusqu’au retrait de Guillaume SORO, le 17 décembre 1998. La suite, on la connaît.

L’après-SORO a été le début d’un cycle infernal de violence. Preuve que Guillaume SORO avait su tenir sa chose, canalisant tout son monde. La machette a fait son entrée à l’école après son départ de la FESCI et les guerres de clans se sont multipliées, occasionnant de nombreux dégâts humains et matériels. La FESCI, sous le contrôle de ses successeurs, a plutôt servi des causes politiques, au lieu de s’occuper à satisfaire les besoins des étudiants et des élèves pour qui elle existait.

Du retrait de GKS jusqu’en 2011, à la fin du régime de Laurent Gbagbo, la FESCI s’est illustrée de la plus décevante des façons. Jetant le discrédit sur un mouvement que Guillaume SORO a utilisé pour mener le combat d’une corporation dont l’apport était attendu dans le développement du pays. Hélas !

La Côte d’Ivoire, durant ces années sombres, a regretté l’ère Guillaume SORO, dont le charisme a continué à rejaillir sur la Côte d’Ivoire. En témoignent les fonctions qu’il a occupées et qu’il continue d’occuper à la tête du pays, depuis des années.

Hussein KOUAME

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