Côte-d’Ivoire – Un flic espagnol et un sans-papiers ivoirien sous un train, le flic tué, l’Ivoirien en soins intensifs

Correspondance particulière avec Jean Jacques Thonnyen

Madrid – L’agent de la police Espagnol Francisco Javier Ortega, âgé de 28 ans, a trouvé la mort très tôt ce vendredi, au lendemain de la fête de nouvel an. Le responsable présumé de cette mort est un jeune homme de nationalité ivoirienne âgé lui aussi de 28 ans, répondant au nom d’Ali Raba Yodé.
Les faits dramatiques se sont déroulés à Madrid, à  la gare de train de «Embajadores» où l’agent de Police en service à «la Comisaría General de Seguridad Ciudadana» [Commissariat General de Sécurité des Citoyens], demandait les documents d’identité  à un groupe de jeunes Africains dans le cadre d’un contrôle. Les esprtis s’echauffent, des injures s’en suivent, l’agent appelle du renfort.

Ali Raba Yodé refuse de s’exécuter et devient très violent selon des témoins, au même moment un train entre dans ladite gare. Les choses iront très vite par la suite, à la fraction de seconde. Tentant de s’échapper ou tentant de projeter le policier sur les rails [les enquêtes sont en cours], les deux hommes finissent par tomber sur la voie ferrée. Ils sont percutés par le train qui rentre en gare. Francisco Javier Ortega resté coincé sous le train, gravement blessé, est transporté dans un hôpital. Il meurt des suites de ses blessures. Ali Raba Yodé est aussi conduit dans un état critique dans un hôpital de Madrid. Grièvement blessé à la tête, il est encore en train de lutter contre la mort en soins intensifs.

Passifs de délinquant clandestin
Ali Raba Yodé a été arrêté au moins neuf fois par la Police espagnole pour menaces, vols avec violence, résistance et désobéissance à l’autorité, entrée illégale en Espagne et pour divers autres délits. Il aurait eu 28 ans ce 1er janvier 2015.
L’Espagne est devenue l’une des destinations favorites des Ivoiriens, notamment depuis le conflit postélectoral qui a fait des milliers d’exilés. Plus de trois quart des Ivoiriens dans ce pays y sont entrés illégalement bravant, dans de petites pirogues, les eaux maritimes et sautant les clôtures garnies de fils de fer barbelés qui séparent le Maroc et l’Espagne. Plusieurs d’entre eux y perdent la vie, d’autres en sortent handicapés. Sans papiers, nombreux finissent comme proxénètes ou s’adonne à l’homosexualité ou encore aux trafics de drogue ou substances interdites. Certaines Ivoiriennes n’ont d’autres choix que se prostituer.

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