Côte d’Ivoire – La CPI deviendrait-elle un réel souci pour Alassane Ouattara ?

ADO

Par Ivoire Justice

Plainte rendue publique contre Alassane Ouattara à la Cour pénale internationale (CPI), rejet de ses demandes par ladite Cour ; la juridiction internationale semble commencer à poser un réel problème au chef de l’État ivoirien. Revue de presse.

Dans le cadre du transfèrement de Simone Gbagbo, la juridiction internationale vient en effet de rejeter à nouveau « la demande d’effet suspensif de la Côte d’Ivoire », fait savoir Fraternité Matin. « En l’absence de raisons convaincantes à l’appui de la demande d’effet suspensif, la chambre d’appel rejette la demande, sans préjudice pour la décision finale de la chambre d’appel sur le fond de l’appel de la Côte d’Ivoire [en date du 17 décembre 2014, NDLR] », diffuse le journal, mentionnant un communiqué de la CPI.

La CPI « ne veut pas s’en laisser conter dans l’affaire Simone Gbagbo », observe Soir info. « Acharnement injustifié de la CPI » contre l’épouse de Laurent Gbagbo, dénonce Le Nouveau Courrier, alors que « l’ex-première dame est poursuivie devant la justice ivoirienne ». Le journal trouve « cet acharnement » intrigant quand il fait le constat que « le camp Ouattara, accusé d’avoir commis de nombreux crimes, n’est pas inquiété ».

À lire aussi Fatou Bensouda assure qu’il y aura d’autres affaires

Avec cette dernière décision de la CPI, la Côte d’Ivoire se trouve coincée, et Alassane Ouattara est le « dos au mur », décrypte pour sa part L’Expression.

Ouattara bientôt à la CPI ?

Le Nouveau Courrier annonce « une plainte contre Ouattara à la CPI ». Cette saisine de la juridiction internationale, éclaire Aujourd’hui, est « l’œuvre du MPCI (Mouvement progressiste de Côte d’Ivoire) ». C’est le jeudi 15 janvier que son fondateur Augustin Nangoné Bi Doua en a donné l’information aux journalistes. « Sa plainte date du 21 août 2012 et porte la référence […] OTP-CR-231/12 », livre Le Nouveau Courrier.

« Il faut qu’il y aille en personne pour tout ce qu’il a fait à la Côte d’Ivoire », martèle le fondateur du MPCI dans Aujourd’hui. Augustin Nangoné Bi Doua accuse en effet Alassane Ouattara de « crimes contre l’humanité, crimes de guerre, crimes économiques, etc. », rapporte Le Nouveau Courrier. Ce sont, à l’en croire, « les dégâts et nombreux crimes causés par la rébellion et dont l’aboutissement fut la crise post-électorale » qui motivent sa démarche.

Augustin Nangoné Bi Doua déclare également avoir porté plainte contre Guillaume Soro – patron de l’ex-rébellion et actuel président du Parlement ivoirien – « pour les mêmes motifs et voudrait le voir répondre de ses actes à la CPI », dévoile Le Nouveau Courrier.

À noter, tout de même, que ce genre de plainte peut être déposé par toute personne le souhaitant.

A lire aussi Gbagbo à la CPI, alors Ouattara aussi

Des dispositions pénales conformes au Statut de Rome

Ouattara entend « mettre fin au transfert des Ivoiriens à La Haye », apprend-on de L’Expression. Le quotidien en veut pour preuve la modification entreprise des dispositions pénales nationales pour les rendre « conformes au Statut de Rome ».

« Avec l’adoption de ce projet de loi, la Côte d’Ivoire aura la capacité de juger les présumés auteurs de crimes qui sont du ressort de la CPI », se félicite Ali Ouattara, président de la Coalition ivoirienne pour la CPI (CICPI), cité par L’Expression. Ali Ouattara précise toutefois que, du fait de la non-rétroactivité des dispositions au niveau international, les « mandats qui sont en cours contre des Ivoiriens depuis 2011 […] iront jusqu’au bout de la procédure ».

Cette revue de presse hebdomadaire est publiée en partenariat avec l’agence Infopresse.

Commentaires Facebook