Côte-d’Ivoire enseignement technique et professionnel: Capacité 69.000 places contre 479.000 demandes

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Le ministre ivoirien de l’Emploi Moussa Dosso a indiqué jeudi que la capacité d’accueil des structures de formation de l’enseignement technique et professionnel en Côte d’Ivoire était estimée à « 69.000 » places en 2010 contre une demande de « 479.000 », au cours d’un colloque à Yamoussouko (centre).

« La capacité d’accueil de l’ensemble des structures de formation de l’enseignement technique et professionnel est estimée en 2010 à 69.000 apprenants face à une demande potentielle de 479.000 », a déploré Moussa Dosso, au cours de cette rencontre.

Le colloque organisé conjointement par la banque mondiale et le gouvernement de Côte d’Ivoire, a réuni les ministres en charge de l’Enseignement supérieur des pays de la sous-région dans la capitale politique ivoirienne autour du thème: « Développement des compétences pour la transformation économique: L’exemple des secteurs de la construction, génie civil, mines et électricité ».

Ce forum d’échange de deux jours entre experts et ceux en charge des décisions politiques, vise à « définir les modalités et les voies par lesquelles des jeunes mieux former contribueront plus activement au développement des secteurs stratégiques de nos économies », a précisé M. Dosso également en charge de la formation professionnelle.

En Afrique, « la massification due au déficit d’infrastructures et d’enseignants, le faible taux des effectifs scientifiques dans les établissements et l’inadéquation entre la formation et les besoins du marché du travail » sont entre maux qui minent les systèmes d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, a pour sa part énuméré le ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur, Gnamien Konan .

En Côte d’Ivoire, « la faiblesse des investissements a entrainé malgré l’émergence d’un nombre relativement important d’établissements privés, une surpopulation dans les universités publiques et une baisse de la qualité de la formation », a poursuivi Moussa Dosso.

« Pour certains métiers, les entreprises ou administrations publiques recrutent à grand frais du personnel formé à l’extérieur », tandis que « le taux de chômage des diplômés est particulièrement élevé », a relevé M. Dosso.

Il est de 48,9% pour les étudiants de la première et deuxième année des universités, 30% pour les techniciens supérieurs, 27.6% pour les titulaires d’une maîtrise et 10% pour les ingénieurs, a-t-il précisé.

La banque mondiale qui a investit plus de 247 milliards FCFA dans l’éducation en 2014, « continuera à accompagner chacun de vos pays pour asseoir un système éducatif performant », a assuré le directeur des opérations Ousmane Diagana, aux représentants des pays africains.

EFI

Edwige FIENDE

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