Côte-d’Ivoire « il n’y a pas de guerre de positionnement » dans le parti de Ouattara » (Tchomba)

soumahoro

Par Serge Alain Koffi

Le secrétaire général par intérim du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir) Amadou Soumahoro a affirmé jeudi à Abidjan qu’ “il n’y a pas de guerre de positionnement’’ au sein de sa formation politique dont l’unique “patron’’ demeure le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.

“Grâce à son (Alassane Ouattara) action par le dialogue, il a réussi à nous (militants) faire accepter que la compétition suicidaire était inutile. C’est pour cela qu’au RDR, il n’y a pas de palabres de chefs, il n’y a pas guerre de positionnement’’, a déclaré Amadou Soumahoro, dans son discours, à l’ouverture d’une table-ronde sur “Les pratiques et attitudes du dialogue social ayant ramené la paix et la cohésion à l’ouest de la Côte d’Ivoire’’.

“Maintenant il est président de la République mais c’est lui le patron du parti qu’on le veuille ou qu’on ne le veuille pas (…) Il me dit de continuer en attendant parce qu’il a d’autres missions’’, a poursuivi le ministre Amadou Soumahoro.

Cette sortie du secrétaire général par intérim du RDR, Amadou Soumahoro intervient, à huit mois de la présidentielle d’octobre, à un moment où son grand allié au sein de la coalition au pouvoir, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié et le principal parti de l’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, sont en proie à de vives dissensions.

La crise a commencé au PDCI depuis que Henri Konan Bédié a appelé en septembre à soutenir M. Ouattara à la présidentielle d’octobre.

La consigne, qualifiée de « forfaiture » par des cadres du parti, rencontre une hostilité en interne. Bertin Kouadio Konan, dit « KKB », un député PDCI, s’est d’ores et déjà déclaré candidat à ce scrutin.

Amara Essy, un ancien ministre des Affaires étrangères, et Charles Konan Banny, ancien Premier ministre et baron du PDCI, sont de leur côté candidats à l’investiture interne.

La situation semble plus complexe au FPI, dont les luttes internes ont été portées devant les instances judiciaires d’Abidjan.

Là encore, deux camps s’opposent. Le premier, qui fait de la libération de l’ancien président ivoirien « le cœur de la stratégie de lutte du parti », veut voir M. Gbagbo désigné à la tête du FPI bien qu’il soit emprisonné depuis trois ans à la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité ».

Le second soutient l’actuel patron du parti Pascal Affi N’Guessan, opposé à l’ex-chef de l’Etat dans ces élections internes, qui souhaite participer à la présidentielle d’octobre sous la bannière du parti.

SKO

Alerte info

Commentaires Facebook