Côte d’Ivoire: Ouattara n’était pas la bonne marchandise démocratique de la Communauté internationale

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Nonobstant les règles transcrites dans le code électoral et la Constitution de la Côte d’Ivoire, la Communauté internationale a imposé Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire au prétexte de la promotion de la démocratie. Depuis, la pratique du pouvoir de Ouattara par ses illustrations de rattrapage ethnique, de considérations aussi tribales que claniques, avec un niveau de corruption inégalée, d’arrogance et de narcissisme, a fini par convaincre ceux qui doutaient encore qu’il s’agit simplement d’une imposture. Si le monde est de plus en plus incertain aujourd’hui ; si des extrémismes gagnent du terrain ; si la défiance de la parole publique devient courante, c’est parce que l’on a impression que les institutions internationales couvrent la triche et/ou organisent la forfaiture si elles ne les portent pas, en même temps que les gouvernants de grands pays violent des valeurs et des principes.

Le cas Ouattara en Côte d’Ivoire est une illustration criante de la duperie que ce qu’on appelle communément la Communauté internationale couvre quand elle ne joue pas la duplicité. De tout cela, c’est le caractère violent de la posture internationale qui est plus détestable. Vladimir Poutine a tellement bien suivi la trajectoire des donneurs de leçons dans leur duplicité pour tromper l’opinion que leurs agitations et leurs menaces le laissent de marbre.

A l’approche des élections en Côte d’Ivoire, la question de l’(in)égibilité de Ouattara revient en surface. Alors qu’il n’a rien montré d’un démocrate durant le temps de son exercice, le tyran d’Abidjan – puisqu’il n’a jamais eu de respect d’aucune loi ivoirienne –, s’affaire à modifier la Constitution de la Côte d’Ivoire dans son seul intérêt. Il convient de prendre la même Communauté internationale à témoin pour faire remarquer que toute modification de la Constitution ivoirienne ne peut se faire que par voie référendaire. En voulant donc enfreindre encore une fois à la volonté des Ivoiriens (Constitution votée à plus de 86 % le 23 juillet 2000), Alassane Dramane Ouattara reste égal à lui-même dans sa posture de violence et de sectarisme pour assouvir ses instincts dictatoriaux. Il est évident qu’avec cette « coupe pleine », les Ivoiriens n’accepteront pas de supporter un pouvoir qui non seulement les paupérise chaque jour davantage mais aussi a crée une régression avec son règne liberticide.
Devant l’obstination d’un homme qui se comporte comme un monstre pour son peuple, celui-ci finit par braver la peur pour se dresser en bloc contre lui. Les faits du pouvoir d’Abidjan et les réalités locales ont complètement mis Ouattara à nu, pour ceux qui se sont laissé tromper par les amalgames dont il est un propagandiste éloquent. « C’est parce que je suis du Nord et musulman qu’on ne veut pas que je sois président… ». Avec de tels propos, nombre d’Ivoiriens qui avaient toujours intégré le brassage de divers ordres qu’ils vivaient, se sont laissé abuser. Mais quand « le mensonge prend l’ascenseur et la vérité l’escalier », l’arrivée du premier devient amère lorsque la seconde se met en face de lui.

Il ressort des réalités du terrain que Ouattara n’est pas un démocrate. Et il le montre chaque jour. Ouattara est plutôt un dictateur. En réalité, « ADO solutions » est en fait un réel problème pour les Ivoiriens. Ainsi, le peuple de Côte d’Ivoire doit prendre ses responsabilités pour que Ouattara parte d’un pouvoir qu’il n’a jamais mérité.

Claude Koudou, Analyste politique

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