Côte d’Ivoire – La folle course délirante vers le surendettement

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A bride abattue, la Côte d’Ivoire mène la course folle pour un endettement qui frise le surendettement. Depuis 2011, elle a mené sept opérations d’emprunts obligataires avec la particularité que nos autorités, selon La Lettre du Continent, souscrivent, elles-mêmes et par patriotisme économique, à l’opération dont celle du 17 novembre au 16 décembre 2014: Alassane Dramane Ouattara lui-même a souscrit pour 100 millions de FCFA, Charles Konan Banny, pour 300 millions, Abinan Pascal Kouakou, DG des Impôts, à travers son épouse Sale, pour 200 millions, Sarah Sako, vice-présidente de l’Assemblée nationale, pour 60 millions, Tiéné Birahima Ouattara dit Photocopie, pour 10 millions et Okou Djénéba, une des sœurs d’Amadou Gon Coulibaly, SG de la Présidence, pour 10 millions.
Notre pays ne s’arrête pas en si bon chemin. Après s’être doté d’un budget éléphantesque de 5.014,3 milliards de nos francs, l’État a lancé un eurobond, des emprunts libellés en dollars à des taux usuraires. Ainsi, il a récolté 750 millions de dollars, soit près de 375 milliards de nos francs, en juillet 2014; et il a lancé, en février 2015, un deuxième emprunt obligataire d’un milliard de dollars, soit près de 500 milliards de FCFA au terme d’un road entamé le 16 février 2015.
Mais les autorités ivoiriennes ne sont pas inquiètes; elles font confiance en notre capacité de remboursement. En décembre 2014, le gouvernement a annoncé que notre dette, modique, n’est que de 7.804 milliards de FCFA, 4.772 milliards de FCFA pour la dette extérieure contre 3.031,9 pour la dette intérieure, soit 45,8% de taux d’endettement conformément au ratio dette/PIB (Produit intérieur brut). Ne dit-on pas qu’on ne prête qu’aux riches? Avec le risque de brouter son blé en herbe.
FB

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