Côte d’Ivoire «Soro n’est pas un exemple, c’est par la violence qu’il est arrivé là» [Gnamien Konan]

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Grève à l’Université de Bouaké
Sans solution, Gnamien Konan s’en prend à Guillaume Soro et à la Fesci

L’université Alassane Ouattara de Bouaké est fermée depuis quelques semaines suite à une grève des enseignants qui réclament des impayés de plus d’un milliard de FCFA. Les syndicats estudiantins dont la Fesci qui demandent que cette situation trouve une solution rapide sont rentrés eux aussi en action en déposant un préavis de grève chez le préfet de région le lundi 9 mars. C’est dans cette atmosphère surchauffée que le ministre de l’enseignement supérieur est arrivé à Bouaké le jeudi 12 mars. Il a ainsi failli être lynché par les étudiants qui en avaient ras-le-bol de rester à la maison. Mais les responsables des cinq syndicats Syness, Fesci, Ceeci, Ageeci et Uneeci sauvent la situation en rappelant leurs camarades à l’ordre. Après cet accueil mouvementé, le ministre Gnamien Konan a eu par la suite un échange avec ceux-ci à raison de deux responsables par syndicat.

Cette réunion fut un procès en règle de la Fesci aux dires du coordonnateur centre-nord dudit syndicat Atsain Atsain Pacome qui était face à la presse ce vendredi 13 mars à Bouaké. Selon lui, Gnamien Konan n’a pas fait preuve de retenue dans sa logique de diabolisation du plus puissant syndicat créé en 1990. Ainsi à l’endroit de la Fesci, il dira entre autres morceaux: «Tous ceux qui ont fait la FESCI sont des violeurs et des tueurs depuis 90. A part un ou deux, personne n’a réussi. Ils sont violents et la société doit s’en débarrasser. Ce sont des nuls et des vaincus de la vie c’est pourquoi le pays a vécu ce que tout le monde sait en 2002. Tous ceux qui ont appartenu à la Fesci doivent être jugés, la Fesci c’est le Boko Haram ivoirien. Je ne recevrai jamais et ne discuterai jamais avec la Fesci, ni avec quelqu’un qui a fait la Fesci. Les fescites sont contre l’excellence et n’auront bientôt plus de travail. La Fesci depuis 90 est à l’origine de tous les problèmes du pays donc elle doit disparaître. Le Président de l’Assemblée nationale n’est pas un exemple. C’est par la violence qu’il est arrivé là, et l’histoire est témoin de son acte».

Cette charge de Gnamien Konan à l’endroit d’un syndicat qui ne demande que le respect des droits des étudiants et qui s’est inscrit dans la négociation depuis l’avènement de Ouattara au pouvoir, a laissé pantois les autres mouvements d’étudiants qui prenaient part à la rencontre. Aucun de leurs problèmes n’a trouvé un début de solution et Gnamien Konan a regagné Abidjan. Pour Atsain Atsain et ses camarades, il n’y a plus d’autre alternative que la lutte pour faire aboutir leur revendication principale, celle de la réouverture des amphithéâtres. « En ce qui nous concerne, nous sommes sortis insatisfaits et nous sommes plus que jamais déterminés à défendre par des moyens démocratiques les intérêts des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire », a terminé le coordonnateur de la Fesci.

Connectionivoirienne.net

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