Côte d’Ivoire universités Liges hausse le ton «Nous irons chercher les solutions dans les rues et chez les ministres»

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Côte d’Ivoire / Situation dans les universités

La Liges (syndicat) hausse le ton : « Nous irons chercher les solutions à nos problèmes dans les rues et dans les bureaux des ministres »

Le bureau exécutif national de la Ligue ivoirienne des groupements estudiantins et scolaires (Liges) était face à la presse ce mercredi matin à l’Université Félix Houphouët-Boigny. Par la voix de son secrétaire général, Etienne Assa, ce syndicat s’est dit préoccupé par les problèmes qui minent les universités et grandes écoles depuis leur réouverture en 2012 et auxquels l’Etat tarde à apporter des solutions concrètes. Ces problèmes ont pour noms, selon le conférencier, le dysfonctionnement du système LMD (Licence master doctorat), les effectifs pléthoriques dans des amphithéatres surchauffés, le coût élevé du master 2 dans les Ufr de sciences économiques et juridiques, l’inexistence de laboratoires et de salles de TP, une très maigre enveloppe budgétaire allouée à la bourse… Pour Etienne Assa, ces conditions de travail difficiles ont fini par transformer le temple du savoir en un « temple du cauchemar ». une situation qui n’a pas laissé indifférents les étudiants qui manifestent depuis le retour dans les amphis. « Ces nombreux problèmes que nous vivons au quotidien ont fait l’objet de plusieurs grèves et nous avons obtenu des promesses de résolution. Après plusieurs dates arrêtées, nos autorités n’ont jamais daigné bouger dans le sens de l’amélioration de ces conditions », regrette le conférencier. Pour lui, au lieu d’une plateforme claire de résolution des revendications, le ministre de l’enseignement supérieur se borne à un lavage de cerveau en tentant de dissuader les syndicalistes par des conseils s’il ne diabolise carrément certains mouvements.

Une situation intenable qui, aux dires du premier responsable de la Liges appelle une réaction vigoureuse des masses estudiantines. C’est pourquoi, en terminant sa conférence, il a annoncé des jours chauds au retour des congés de pâques. « Au retour des congés, nous serons nuits et jours chez qui de droit. Nous irons chercher les solutions. Trois ans de discussion sans solution, c’est de la foutaise. Nous ne laisserons pas nos camarades en prison. Ils ne sont pas des voleurs. C’est dans le combat que nous aurons certainement les solutions et nous sommes prêts. Si rien n’est fait dans de brefs délais, nous serons dans les rues et dans les directions ministérielles à la tour D et à la tour C et aussi dans les directions régionales sur toute l’étendue du territoire », ont prévenu Etienne Assa et ses adjoints Elisée Koffi dit Sharon et Muhammad Suhity. Pour l’heure, ils font de la libération de leurs camarades déférés à la Maca une exigence non négociable.
Pour sa part, la Coordination des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Coeeci) qui nous a joint au téléphone, se réjouit d’une telle décision de la part de leurs camarades de lutte. Elle en appelle à une union des forces pour le renouveau de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire. La Coeeci qui a lancé son mot d’ordre de grève le 23 mars dernier se dit toujours mobilisée et appelle les étudiants à ne point reculer car les revendications concernent avant tout l’amélioration de leurs conditions de travail.

SD

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