Côte d’Ivoire gouvernement Ouattara: Communiquer « blablabla » au lieu de réformer (par LIDER)

Ouattarablabla-620x350

Gouvernement Ouattara: Communiquer au lieu de réformer

LIDER News | 16 avril 2015

En Côte d’Ivoire, l’on communique sur l’expansion économique de rattrapage pour faire croire qu’il s’agit de croissance économique. L’expansion économique est l’amplification du produit intérieur brut (pib) qui suit une longue période de récession marquée par un ralentissement de l’activité économique. Depuis le feu de paille économique ayant suivi la dévaluation du franc cfa, la Côte d’Ivoire, qui n’était déjà pas dans un bon état, a été plongée dans une longue récession qui a vu son point de retournement en 2012. La phase ascendante que nous vivons n’est pas à confondre avec la croissance économique qui est un phénomène de longue durée (dix à quinze ans), alors que l’expansion est un phénomène de courte période (deux à trois ans).

L’on communique sur la signature du président Ouattara qui nous aura ramené, entre 2012 et 2014, plus de 1.600 milliards de fcfa de dettes nouvelles, auxquelles il ajoute, au premier trimestre de 2015, plus de 500 milliards de francs cfa, le tout sur une moyenne de plus de dix ans.

Mais on ne communique pas sur les taux d’intérêt que la Côte d’Ivoire devra payer pour cette dette publique et qui oscillent entre 5,6% et 6,5%, alors que les marchés des capitaux prêtent aujourd’hui à des taux négatifs. Ainsi, par exemple, l’Etat allemand s’endette pour des prêts à sept ans à des taux négatifs et la Suisse vient d’emprunter à dix ans au taux négatif de -0,05%. Au Danemark, une personne a même obtenu de sa banque un crédit sur trois ans au taux de -0,0172%. Et lorsque sur ces marchés où les investisseurs se battent pour placer leurs capitaux au plus petit taux négatif, Alassane Dramane Ouattara va leur proposer 5% ou 6%, le risque-pays devient jouable au prix fort pour les populations de Côte d’Ivoire.

A défaut de faire les réformes nécessaires, faisons de la communication : telle est la devise du gouvernement actuel.

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.