Pour l’effectivité du changement en Côte d’Ivoire, l’opposition doit présenter un seul candidat

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PRAO Yao Séraphin

Les Ivoiriens aspirent au changement, c’est une vérité implacable. Depuis pratiquement deux années, nos écrits étaient orientés vers un rassemblement qui emportera le régime corrompu du Président Ouattara. Les lignes bougent dans ce sens même si un chemin reste faire. Ne pas se rassembler était une façon pour les opposants de pousser le culot jusqu’à faire croire que la présidentielle prochaine n’était pas un enjeu politique central. Ne pas s’organiser était une manière tacite d’appeler à un « consensus national » avec le régime. Refusant la complicité et l’épuisement, les forces démocratiques se mettent petit à petit en ordre de bataille.
La nécessité d’avoir un candidat commun. La politique est un rapport de force où la masse compte. L’émiettement des candidatures ne permettra point à l’opposition d’avoir une voix audible et forte. La vérité historique est que nous devons nous ranger derrière un candidat pour multiplier nos chances de gagner les élections à venir. Les candidats à la candidature ne peuvent pas se suffire de l’annonce de leurs participations respectives sans penser à la victoire. Notre objectif est de gagner les élections prochaines pour proposer une alternative à la politique actuelle. Certes une alliance peut vous identifier mais la victoire reste le cap à ne pas manquer. Je propose cette candidature unique en raison de l’enjeu de la prochaine présidentielle. C’est la voie du réalisme politique. Au regard du temps qui nous est imparti, nous avons besoin d’un candidat commun, un candidat consensuel. L’histoire nous interdit d’aller en rang dispersé à moins que nous voulions perdre et faire durer en longueur la souffrance des Ivoiriens.

Comment donc choisir ce candidat unique ? Cette question irrite surtout sous les tropiques. Et pourtant, la réponse est simple : une élection présidentielle est la rencontre entre un homme et son peuple et la révélation d’un homme en fonction des circonstances. Dans notre cas, les concertations et le consensus peuvent nous aider à choisir notre candidat. Pour autant, le choix doit se faire en fonction de quelques critères dont je me permettrai d’énumérer quelques-uns. Si nous considérons la fracture sociale actuelle dans notre pays, alors le candidat de l’opposition doit être capable de réconcilier les Ivoiriens. Il doit également être une personnalité à même de rassembler les partisans de tous les partis significatifs de l’opposition. Par-delà tout, il doit être une personnalité de consensus au niveau national. Etant donné que la Côte d’Ivoire est une économie ouverte et compte tenu de l’implication de la communauté internationale dans le processus démocratique dans notre pays, le candidat de l’opposition doit avoir une envergure internationale.

Un contenu programmatique au-delà du candidat commun. Le principal défi qui se présente à toute coalition face au candidat du RHDP est de réussir à unifier les points de vue et à travailler ensemble pour le bonheur des Ivoiriens. C’est une démarche patriotique unitaire qui rassemble les ivoiriens autour des fondements essentiels du projet de société républicain et démocratique. Si les opposants ivoiriens veulent abréger les souffrances des Ivoiriens, ils doivent pouvoir se rassembler autour d’un contrat-programme minimal commun. En effet, la politique est l’art de construire des rapports de force qui améliorent les compromis à consentir. Il n’existe pas de mobilisation militante ou citoyenne sans contenu politique concret, sans contrat avec les forces et les citoyens sollicités. Et ce que les Ivoiriens attendent de nous, c’est le changement des mentalités. Une nouvelle culture de gestion de la chose de l’Etat. Permettre au pays de transformer ses énormes potentialités en richesse.

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