Côte d’Ivoire «Quand Gbagbo organisait les élections en 2010 il n’y avait ni prisonnier politique, ni exilé»

Zady

Climat préélectoral en Côte d’Ivoire – La colere de Zadi Djédjé contre le pouvoir

Le président du Front populaire uni (Fpu), Zadi Djédjé a été célébré ce vendredi au Baron de Yopougon par trois associations (Fosci, Cjppr, Jselg) et plusieurs autres jeunes, ex-membres de la galaxie patriotique pour ses actions en faveur de la réconciliation. Les uns ont témoigné publiquement comment ils ont pu recouvrer la liberté grâce à Zadi Djédjé et les autres l’ont félicité pour avoir très tôt fait le choix de l’apaisement. Au cours de cette cérémonie riche en révélations, Zadi Djédjé a lancé un appel au gouvernement et à l’opposition ivoirienne pour qu’ils agissent afin de ramener définitivement la paix en Côte d’Ivoire. L’orateur qui s’est défendu de toute accusation de traitrise au détriment des pro-Gbagbo, a invité le pouvoir d’Alassane Ouattara à libérer les prisonniers sur la base des promesses traduites par le ministre d’Etat Jeannot Ahoussou lors d’une réunion avec une partie de l’opposition ivoirienne. « Je demande au gouvernement de se souvenir. En 2010, quand Gbagbo organisait les élections, il n’y avait pas de prisonnier politique, il n’y avait aucun exilé. Que la promesse de la libération ne soit pas une parole en l’air. Il faut qu’Alassane Ouatatara libère tous les prisonniers politiques car c’est une option qui va l’arranger lui-même. Il faut faire revenir les exilés comme Gbagbo l’a fait en 2001 pour Bédié et Ouattara », a-t-il plaidé. Sur la même lancée, M. Zadi a accusé le pouvoir de préparer des élections alors que tous les problèmes issus des précédentes élections ne sont pas encore réglés. C’est pourquoi il a proposé que le chef de l’Etat Alassane Ouattara accepte de s’asseoir sur la même table de discussion avec Henri Konan Bédié, le président du Pdci et le président Laurent Gbagbo pour régler tout le contentieux. Ceci, de son avis, contribuerait à apaiser le climat social et à épargner les jeunes d’une autre violence postélectorale. Toutefois, Zadi Djédjé s’est félicité du début du dialogue entre le gouvernement représenté par le ministre d’Etat Hamed Bakayoko et la Coalition nationale pour le changement (CNC).

S’adressant à l’opposition ivoirienne, Zadi Djédjé a estimé que si l’objectif de ceux qui la composent est de dégager Ouattara du pouvoir, ils n’y parviendraient pas dans la division. « J’en appelle à l’unité et j’invite au pardon. Les Ivoiriens ont besoin de s’entendre et de se retrouver. Si on n’est pas soudé, c’est notre pays que nous allons détruire », déclare-t-il en interpellant directement le Fpi, le parti de Laurent Gbagbo qui a selon lui une grande responsabilité dans l’histoire qui se construit actuellement. Il a, à ce propos, émis l’espoir de ce que Gbagbo reviendra en Côte d’Ivoire bientôt. Aussi, a-t-il invité tous ceux qui auraient eu l’intention de tourner sa page à se repentir dès maintenant.

Au cours de ce meeting, sont intervenus respectivement, Augustin Guédé de la Jeunesse socialiste engagée pour la libération de Laurent Gbagbo (Jselg), Marc Blé Sépé, ancien coordonnateur du Cojep à San Pedro, Kouassi Marcel du Forum des organisations de la société civile ivoirienne (Fosci), Gouléhi Franc dit Tiger de la Coalition des jeunes patriotes pour la paix et la réconciliation (Cjppr) et Nado Clément ex-animateur des agoras et parlements, revenu d’exil. Tous ont reconnu le bien-fondé du combat mené par Zadi Djédjé qui aura permis, selon eux, à plusieurs jeunes ivoiriens de revenir d’exil ou d’échapper à la prison.

SD à Abidjan

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