Foot: Comme Lamouchi, le choix de Dussuyer à la tête des Eléphants de Côte d’Ivoire suscite la polémique sur le net (PAPIER D’ANGLE)
Par Jacob Djossou
La nomination lundi du français Michel Dussuyer à la tête des Eléphants de Côte d’Ivoire suscite la polémique sur les réseaux sociaux, où des internautes ivoiriens affichent leur déception et n’hésitent pas à le comparer à Sabri Lamouchi, dont le passage (2012-2014) est considéré comme un échec.
« Du gros n’importe quoi comme Lamouchi… Vous allez chercher des personnes qui n’en valent pas la peine », peste Armand Bal, sur la page facebook « Soutien aux Eléphants de Côte d’Ivoire », où la photo du nouveau sélectionneur accompagne un article sur sa nomination.
« Pourquoi ne pas donner la chance à nos frères, comme François Zahoui (ancien sélectionneur)? « , s’interroge-t-il.
Comme Armand Bal, la plupart des internautes ivoiriens, ne cachent pas leur déception. « La Guinée a chassé ce type et c’est à lui que vous donnez la destinée de notre équipe championne d’Afrique ? », fulmine Don Macoco Obiang.
« D’où nous sortent-t-ils ce paumé-là ? c’est quoi le truc ? », commente Nadège Diomandé.
Moustapha Serge préfère lui s’en prendre « aux gars » de la Fédération ivoirienne de football (FIF) qui, selon lui, « ne sont pas ambitieux… ».
Un coach au palmarès vierge
Nommé lundi à la tête de la sélection nationale, Michel Dussuyer est décrié comme l’ex-sélectionneur Sabri Lamouchi surnommé « le stagiaire ». Si le nouveau coach des Eléphants n’a rien d’un novice, c’est plutôt son palmarès vierge qui fait débat.
A 56 ans, Dussuyer, successeur de Hervé Renard, revient en Côte d’Ivoire après un passage en 2006 comme adjoint de Henri Michel avec une finale de la CAN 2006 en Egypte. L’ancien gardien de but connait le football africain pour avoir participé à plusieurs phases finales de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) à la tête de la Guinée (2004, 2012, 2015) et du Benin (2010).
Bon nombre d’internautes estiment que les Eléphants, champions d’Afrique en titre, doivent s’offrir un entraineur de renom comme l’ex-sélectionneur Hervé Renard, avec un palmarès éloquent et une expérience des grandes compétitions.
Franck Za résume en ces termes: « Comment la Côte d’Ivoire champion d’Afrique peut se permettre d’avoir un entraîneur qui n’a rien gagné avec une équipe même en Europe « .
Pour d’autres, c’est le choix d’un « français », le troisième consécutif à la tête de la sélection, qui pose problème. « Pourquoi toujours un français pour entrainer la Côte d’Ivoire ? N’y a t-il pas d’Ivoirien pour ce boulot?? Vraiment honte et pitié », martèle Bertin Morgan sur un forum de discussions d’un site ivoirien d’information.
Kouamé Syla préfère s’interroger : « Quel contrat lie les hommes à la peau blanche à la FIF? s’il y en a pas, il faut valoriser l’élite locale », écrit-il.
JAD
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