En Côte-d’Ivoire l’intersyndicale des médias demande la « libération immédiate » d’un journaliste détenu

Chargée de communication, Présidence ivoirienne
Chargée de communication, Présidence ivoirienne

Par Manuella Yapi

L’intersyndicale de secteur des médias de Côte d’Ivoire (ISMCI) a demandé vendredi la « libération immédiate » du directeur de publication du quotidien « Aujourd’hui » (proche de l’opposition), Joseph Gnahoua Titi, détenu depuis mercredi à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) pour « offense au chef de l’Etat », dans une note signée du président, Amonzame Kouadio.

« L’IMSCI regroupant les dix syndicats du secteur des médias ivoiriens (…) demande la libération immédiate du journaliste arrêté », a réclamé M. Kouadio, invitant la justice ivoirienne à « respecter » la loi de 2014 qui dépénalise « les délits de presse ».

Cette note fait suite à la déclaration de Reporters sans frontières (RSF) qui a invité jeudi les autorités à « respecter leurs propres lois », estimant que « des recours légaux sont possibles » lorsque les publications d’un journaliste sont « considérées comme outrancières ou diffamatoires ».

M. Titi est en détention préventive depuis jeudi à la Maca pour « offense au chef de l’Etat » et « fausses nouvelles », suite à la publication d’un rapport attribué à la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) de France qui accusait le président ivoirien de « transfert illicite de fonds, de blanchiment et de détournement de l’aide au développement ».

La Côte d’Ivoire est 86e sur 180 pays dans le classement 2015 de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse.

MYA

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