Côte d’Ivoire – Le RDR rejette l’alternance 2020 au profit du PDCI et recadre Mabri et Gnamien Konan

8242120-12884352

Débat sur l’alternance
Le ministre Joël N’guessan (porte-parole du Rdr)
« Il ne s’agit pas de vouloir succéder pour succéder. Il faut en avoir la capacité »

Depuis le légendaire appel de Daoukro qui a permis la candidature unique du président Alassane Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre 2015, avec comme résultat la victoire sans ambages du candidat du Rdr, deux autres débats ont cours au niveau de la famille des houphouëtistes. Celui du parti unifié et celui de l’alternance.
Sur le sujet du parti unifié, de nombreux avis ont été exprimés. Il n’est point nécessaire de revenir ici sur cette problématique du parti unifié car du Pdci au Rdr en passant par l’Udpci, le Mfa et l’Upci chacun y va de sa compréhension, de sa vision et parfois de sa stratégie personnelle sans que cela soit partagé ou compris par les autres alliés.

Concernant l’alternance, les positions sont claires et précises :

Le Pdci-Rda estime qu’il est naturel que l’alternance en 2020 se fasse en faveur d’un cadre du Pdci-Rda.

Le Rdr considère que l’alternance doit se faire au profit du meilleur des cadres du rassemblement des houphouëtistes.

L’Udpci déclare sans hésitations que son leader, le docteur Mabri Toikeusse, est celui sur qui le Rhdp doit porter son choix dans le cadre de l’alternance.
L’Upci de Gnamien Konan a déjà annoncé que ce dernier sera candidat à la présidentielle en 2020.

Comme on le constate, les avis sont très variés et parfois contradictoires ou opposés. Cela est à saluer car c’est la traduction de la diversité d’opinions et d’ambitions qui nourrissent le jeu démocratique. Cependant, nous souhaitons nous interroger sur les projets et ambitions en ce qui concerne l’alternance.

Première interrogation. Lequel des cadres du Rhdp possède les aptitudes, l’expérience et les compétences pour succéder au président Alassane Ouattara ? le disant, nous ne voulons pas dire que le président Alassane Ouattara est le plus compétent des ivoiriens. Il existe certainement des personnes dont les exceptionnelles aptitudes à gouverner la nation ivoirienne sont inconnues du grand public. En d’autres termes, il ne s’agit pas de vouloir succéder pour succéder. Il faut en avoir la capacité.

Deuxième interrogation. Qui parmi nous peut faire un pari sur l’avenir et affirmer que dieu lui garantit la vie et une santé de fer en 2020 pour espérer être l’homme de l’alternance ?
Troisième interrogation. Quelle sera la configuration politique de notre pays en 2020 pour que le débat actuel sur l’alternance soit crédible ?

Il est vrai que gouverner c’est prévoir. Mais en ce qui concerne la problématique de l’alternance, nous devons nous en tenir au maitre des temps et des circonstances.
Lui seul sait qui sera présent et invité au débat de l’alternance en 2020. C’est pourquoi nous suggérons à tous ceux qui ont des projets ou ambitions cachés ou officiels sur l’alternance de terminer leurs réflexions par cette phrase hautement spirituelle prononcée souvent par nos frères musulmans « si dieu le veut ». le disant, nous saurons mieux ajuster, nos propos, nos réflexions nos projets et nos ambitions sur la fameuse alternance.

Le ministre Joël N’guessan
Secrétaire général adjoint chargé de la communication, porte-parole du Rdr.

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.