En Côte-d’Ivoire les producteurs d’hévéa « grincent des dents »

A worker walks down a row of rubber trees after collecting sap in the Societe Africaine de Plantations d'Heveas (SAPH), about 50 km (31 miles) from Abidjan September 29, 2010. West African bourse-listed SAPH sees its 2011 natural rubber output around 8 percent up on last year after expanding its crop surface, a senior company official told Reuters on Wednesday. To match Interview IVORYCOAST-SAPH/ REUTERS/Luc Gnago (COTE D'IVOIRE - Tags: BUSINESS EMPLOYMENT AGRICULTURE)
REUTERS/Luc Gnago

Un prix au producteur d’hévéa fixé à FCFA 246 le kilo pour la campagne qui vient de démarrer (voir nos informations) est « source de grincements de dents chez les producteurs », mais « n’est pas le fait de l’Etat » ni « le fait du Président Alassane Ouattara », a indiqué Yébouet Yao, président de l’Association des producteurs de caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Aprocan-CI) à L’intelligent d’Abidjan.

« Les prix sont cycliques », rappelle-t-il. Ils ont grimpé jusqu’à FCFA 1000 mais ont chuté jusqu’à près de FCFA 85 le kilo. « En collaboration avec certains amis opérateurs économiques, nous nous sommes organisés. Avec cette organisation, nous avions pu vendre notre production en Malaisie. Le kilo a été payé à FCFA 125 au lieu de FCFA 85. Les années qui ont suivi, nous avons demandé la libéralisation », rappelle-t-il.

La raison de la chute des prix ? « Lorsque le prix du pétrole descend sur le marché international, les industriels préfèrent se ruer sur cette spéculation parce ce qu’on y trouve du caoutchouc synthétique. Le caoutchouc synthétique devient dans ces conditions plus prisé parce moins couteux que le caoutchouc naturel », rapporte L’intelligent d’Abidjan. Et le patron de la filière caoutchouc naturel de regretter l’époque des stocks régulateurs au plan international et de la régulation des prix. Mais, confie-t-il à notre confrère, la stabilisation n’est pas la meilleure solution.

Sur la fiscalité, tant décriée et qui a « fait perdre environ FCFA 35 milliards aux entreprises », Yébouet Yao note l’assouplissement de la position de l’Etat mais il dénonce les 2,5% que les producteurs doivent encore payer. « C’est trop », estime-t-il. Sans oublier que le fonds de solidarité « a été détourné » alors que les producteurs avaient « pu mobiliser près de FCFA 5 milliards ».

Source: Commodafrica.com

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