Côte-d’Ivoire Duncan dans le Noir – Le cri de détresse de la Nuit des Ebony

Duncan

Par GDA avec Hervé Coulibaly | Connectionivoirienne.net

J’ai suivi la grande partie de la Soirée à la télé avant un rapide crochet discret par le Golf Hôtel. La fausse note de cette Nuit des Ebony fut la coupure de courant au moment où Duncan posait pour la photo de famille avec les icones de l’audio-visuel, j’en ai retenu Levy Niamkey et George Tai Benson…Le paradoxe c’est que durant toute la soirée, les nombreux intervenants [trop et trop], y compris Duncan ont passé leur temps à faire les louanges de «l’Ivoirien nouveau», avant que la coupure ne vienne leur rappeler les dures réalités malgré leurs discours. Ce qui a fait dire à mon voisin: «ils n’ont même pas prévu un groupe électrogène malgré toutes les personnalités invitées et le direct sur la télé nationale. Eh journalistes de Côte-d’Ivoire !» Un autre fait marquant, la remise du contrat de construction de sa villa à la super Ebony 2011…avec cinq années de retard. Raison avancée, l’opérateur qui en avait fait la promesse en 2011, a fait faillite depuis. C’était tout de même bon de revoir le doyen Eba Aka Jérôme avec sa chanson «Trahison» [ceux de ma génération et les générations d’avant connaissent]. Le passage de l’humoriste Agalawal fut aussi un bon moment de détente.

«papa je veux te parler, papa ne me laisse pas, papa attend moi»

Alors que je m’apprêtais à quitter le complexe hôtelier peu avant minuit, au passage du cortège du Premier ministre, des cris d’une dame «papa je veux te parler, papa ne me laisse pas, papa attend moi…» vont attirer mon attention. Ces cris ne seront évidemment pas entendus puisque le Premier Ministre était dans sa Mercedes blindée, en plus de l’obscurité. Lorsque nous approchons la pauvre dame qui lançait ces cris, avec son enfant attaché sur le dos pour en savoir les motivations, elle nous balance une réponse qui contraste avec les fastes de cette Nuit arrosée de millions de Francs CFA. «Je veux travail, je voulais dire ça à papa Duncan. Je viens d’Abobo» presqu’en pleurs. A la question de savoir comment elle compte retourner à Abobo maintenant que «papa est parti», la dame qui visiblement mène une existence difficile répond ne pas avoir d’argent pour le transport. «Je vais marcher. C’est comme ça je suis venue». Pris de pitié, certains personnes vont lui laisser quelques billets de banque. Avec la fatigue d’une journée épuisante je n’ai malheureusement pas eu le reflexe de prendre les contacts de la pauvre mère. Ainsi s’est terminée la soirée qui a vu Jérôme Kouakou de RTI Man rafler le Super Prix Ebony 2015.

Les Primés
Super Ebony 2015: Jérôme Kouakou (RTI-Man). Ebony presse écrite: Germaine Boni (Fraternité Matin). Ebony Radio: Jérôme Kouakou. Ebony Télévison: Michel Digré (RTI1). Prix de la meilleure interview: J. Kouakou. Prix de la meilleure enquête: J. Kouakou…

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