Côte d’Ivoire hévéa – Cette culture qui n’attire plus

100_8942

(Agence Ecofin) – En Côte d’Ivoire, la production de latex devrait passer de 340 000 tonnes en 2015 à 359 000 tonnes cette année. Cependant, cette hausse probable de la récolte cache mal le désamour progressif, pour cette culture, qui gagne les rangs des producteurs.

Face au recul des prix qui sont passés de 942 francs Cfa le kilogramme (kg) en 2011 à 228 francs le kg actuellement, les agriculteurs se sont tournés vers des cultures alternatives comme le manioc, indique Reuters.

Ceux d’entre eux qui se maintiennent encore dans la filière peinent à entretenir leurs champs. «Cette culture n’a plus de valeur pour moi», a confié à Reuters, Emmanuel Meledge, un petit producteur disposant d’une exploitation de quatre hectares à Petit Badiane (90km d’Abidjan). Pour Akpagni Attobra, secrétaire général de l’ l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (Apromac), le recul des superficies subventionnées est révélateur de la crise que traverse la filière. «Cette année, nous ne subventionnerons que 6 000 hectares de nouvelles plantations contre 15 000 hectares en 2015 et 25 000 hectares en 2014.», dit-il.

Alors que la Côte d’Ivoire s’est donné comme objectif d’atteindre une production de 600 000 tonnes par an, d’ici 2020, les analystes se demandent comment les autorités éburnéennes parviendront à motiver les producteurs dans un contexte marqué par une baisse de la demande sur le marché chinois qui constitue l’un des principaux débouchés des Ivoiriens.

Pour rappel, la Côte d’Ivoire est le leader africain de l’hévéa.

Aaron Akinocho

Commentaires Facebook