Côte d’Ivoire – Pour Ange Kessy, Gbagbo est « le commanditaire de l’assassinat du général Guéi »

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Par Connectionivoirienne.net

Assassinat du général Guéi

Le procès des présumés assassins du général Guéi tire presqu’à sa fin après les réquisitions du procureur ce mardi 16 février 2016. Ange Kessy qui se dit convaincu que le capitaine Séka Anselme a personnellement exécuté Robert Guéi lors du coup d’Etat manqué du 19 septembre 2002, a requis des peines lourdes à l’encontre de celui-ci et du général Dogbo Blé.

Prison à perpétuité pour ce dernier et prison à vie à l’encontre de Séka Anselme ont été requis. Il revient maintenant à la cour de trancher. Mais dans son réquisitoire, Ange Kessy ne s’est pas arrêté à ces deux personnes. Il mêle à cette affaire le nom de Laurent Gbagbo, absent du pays au moment des faits (en 2002) et au moment du jugement des présumés assassins du général. «C’est Gbagbo qui a donné son feu vert pour tuer le Général Guéi », déclare Ange Kessy. Un procureur militaire très révolté à l’audience de ce jour contre ses frères d’armes. Il a traité Séka Anselme de tous les noms d’oiseaux : « fauve, prédateur, tueur… »
Au moment où il fait ses réquisitions, la Défense reste toujours sceptique sur les preuves qui incriminent ses clients Dogbo et Séka. Une vidéo présentée à l’audience du lundi était si floue qu’elle ne permettait pas, selon les avocats, de clarifier les choses.

Autre chose, la partie civile a, quant à elle, requis des dommages et intérêts d’un montant de 110 milliards à l’Etat de Côte d’Ivoire.

Justice pour tous

Le procès des assassins du général Guéi ne fait pas l’unanimité dans l’opinion ivoirienne. Certains réclament qu’on poursuive également les assassins de Boga Doudou, des civils et militaires tués lors du coup d’état de 2002 qui s’est mué en rébellion.

Récemment dans un journal de la place, la femme du sous-officier, La Grenade réclamait aussi justice pour son défunt mari. La Grenade, membre de la garde rapprochée du général Guéi avait été éliminé après le complot du « cheval blanc » en septembre 2000. Robert Guéi serait le commanditaire de cet assassinat exécuté par son homme de main Boka Yapi. A la fin de la transition militaire, plus de trois cents personnes avaient trouvé la mort pendant l’insurrection populaire qui a finalement eu raison du chef de la junte Robert Guéi qui s’était auto-proclamé président de la République après les élections de 2000. Leurs familles réclament aussi justice.

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