Côte d’Ivoire – Le nombre de morts passe à 22 à Bouna (affrontements communautaires)

Bouna

Le premier bilan officiel du conflit entre les Lobis et Peulhs parvenu ce vendredi, fait état de vingt deux (22) morts dont deux (2) gendarmes et trois (3) dozos ou chasseurs traditionnels ainsi que des blessés dont le nombre n’a pas été pour l’heure révélé.
A en croire une source locale, l’affrontement entre les Koulangos, tuteurs des peulhs, et les Lobi, débuté à la mi-journée du jeudi, s’est propagé dans certaines contrées de la région du Boukani, située au nord-est du pays. Avec les deux gendarmes et les trois dozos, cinq autres personnes ont perdu la vie dans la ville de Bouna, deux dans le village de Saye, six à Ditoureouo, deux à Yalo et deux autres à Sitedouo. Ce qui fait, pour l’heure, un bilan de 22 morts.
Après un calme précaire qui a régné dans la zone où commerces, banques et autres ont fermé, les affrontements ont repris. Nous apprenons que les chasseurs traditionnels dozos se sont livrés dès ce vendredi 25 mars matin à une chasse aux Malinké. Les populations apeurées tentent de se réfugier dans la base de l’ONUCI alors que le marché a été incendié en partie.

 

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Côte d’Ivoire : 22 morts lors d’affrontements intercommunautaires dans le Nord-Est

(Jeune-Afrique)

La ville de Bouna, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, a été jeudi le théâtre de violents affrontements entre agriculteurs et éleveurs. Le bilan des combats s’élève à plus de 20 morts.

C’est à la machette et aux fusils que se sont affrontées communautés lobi et peule hier à Bouna (env. 50 000 habitants) à la lisière des frontières burkinabé et ghanéenne. Malgré le déploiement de forces de sécurité dans la ville, le bilan des victimes est très élevé.

Selon des sources sécuritaires, les statistiques macabres grimperaient à au moins 22 morts et une trentaine de blessés aujourd’hui. Jeudi 24 mars, au moment du déclenchement des heurts, les autorités évoquaient 6 morts.

Agriculteurs contre éleveurs

Tout a basculé dans l’horreur après que des peuls se sont refugiés chez l’un des leurs dans le quartier Ouattarasso après l’incendie de leurs campements situés dans les localités de Panzarani et de Soniandegué.

Une rixe a alors éclaté avec les autochtones de l’ethnie lobi, agriculteurs dans leurs grande majorité, qui reprochent aux éleveurs peul des négligences dans la gestion de leurs troupeaux. Les boeufs – mal gardés selon les uns – dévorent ou saccagent les plantations.

Les dégâts des affrontements de Bouna sont très importants. Le marché principal de la ville est partiellement parti en flammes et plus de 2000 personnes se sont réfugiées dans le camp des Nations unies installé dans la ville.

« Depuis hier, nous avons déployé 40 éléments des forces spéciales sénégalaises dans la ville de Bouna. Plusieurs patrouilles nocturnes pédestres et aériennes ont été effectué. Des unités de la police des Nations unies ont été déployées sur le terrain », a confié à Jeune Afrique une source onusienne basée à Abidjan

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