Fête du travail en Côte-d’Ivoire : Les leçons d’un discours de 1er mai selon le parti au pouvoir

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La commémoration de la fête du 1er mai 2016 a permis de découvrir un nouveau type de rapport entre le Chef de l’Exécutif ivoirien, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, et les différentes centrales syndicales de Côte d’Ivoire. En écoutant et réécoutant les différents discours des principaux porte-paroles des centrales syndicales et la réponse que le Chef de l’Etat leur a donné, nous pouvons tirer plusieurs leçons.

1. Le ton des discours des centrales syndicales

Toutes les interventions des représentants des différentes centrales syndicales ont emprunté un ton poli et courtois pour exprimer sans ambages leurs revendications. Après avoir tous reconnus les immenses efforts et progrès réalisés par le Gouvernement pour améliorer la condition de vie des travailleurs, ils n’ont pas manqué de dire la vérité et leurs vérités sur ce qui ne va pas. Ils ont tous fait des propositions et suggestions allant dans le sens de l’amélioration des conditions des travailleurs. Cela est à saluer et à encourager pour que plus jamais la langue de bois ne prévale dans notre pays. Il faut arrêter de dire que tout va bien. Quand ça ne va pas il faut le dire mais dans la concertation et sans violences. Nous savons tous le Président Alassane OUATTARA abat un travail énorme avec son Gouvernement. Nous savons aussi que beaucoup reste à faire surtout que notre pays revient de loin après près de 10 ans de gouvernance calamiteuse. Il ne faut donc pas hésiter à relever les dysfonctionnements qui freinent le plein succès des actions du Président et de son Gouvernement. Mais cela doit se faire dans la courtoisie et la politesse qui est la marque des gens bien éduqués. Bravo donc aux centrales syndicales.

2. Le discours du Président de la République

Concernant le discours du Président Alassane OUATTARA, il y a beaucoup à dire. Nous pourrons même écrire des ouvrages entiers pour décrypter aussi bien la forme que le fond. Mais cela n’est pas l’objet de notre analyse de ce jour. Nous allons nous contenter d’en apprécier certains aspects et les sujets évoqués.

En s’adressant aux centrales syndicales réunies sur l’esplanade du palais présidentiel au Plateau ce dimanche 1er mai 2016, le Chef de l’Etat, Son Excellence le Président Alassane s’est aussi adressée à ses concitoyens qui lui ont donné un deuxième mandat. C’était l’occasion pour lui de renouveler ses engagements et rappeler les résultats déjà acquis en moins de 5 ans d’exercice du pouvoir.

Concernant les revendications des différentes centrales syndicales, nous pouvons dire que ces dernières ont rencontré l’accord total du Président de la République. De la suppression de la décision de renouvèlement des permis de conduire à l’annulation de l’augmentation injuste et démesurée des tarifs d’électricité et d’eau, le Chef de l’Etat a donné une suite favorable à leurs attentes.

Au passage, il n’a pas manqué de souligner la nécessité pour les Ministres et membres du Gouvernement d’engager le dialogue social avec les syndicats pour éviter que des mesures antisociales soient prises. A cet effet, il n’est pas superflu d’envisager que chaque membre du Gouvernement, pour ne pas être coupé des réalités des ivoiriens, crée au sein de son cabinet, une cellule d’écoute et de veille pour recueillir les attentes des populations. Cela pourrait éviter que le Président de la République soit obligé de monter lui-même au créneau pour résoudre des dossiers qui auraient pu être traités au niveau des départements ministériels.

Nous félicitons le Président Alassane OUATTARA pour ses mesures d’annulation et pour sa grande humilité en reconnaissant publiquement et devant la nation toute entière qu’il y a eu des injustices. C’est cela la marque des Grands Hommes. Merci Président.

Au plan politique, nous avons apprécié la fermeté et les vérités dites par le Président de la République relatives à ces personnes qui ont tenté de déstabiliser la Côte d’Ivoire après la crise postélectorale. Nous sommes plus qu’heureux qu’il reste un farouche défenseur de la lutte contre l’impunité. Les prisonniers de la crise postélectorale ont été élargis. Ceux qui ont commis des crimes ou tenté de déstabiliser la Côte d’Ivoire après la crise postélectorale ne sont pas des prisonniers politiques. Quand on est un homme politique et que l’on commet des délits ou des crimes et qu’on se retrouve en prison, on n’est pas un prisonnier politique. Merci Monsieur le Président d’avoir définitivement clarifié cela pour mettre fin à l’intoxication ambiante.

En résumé, nous dirons que la commémoration de la fête du travail a été pour nous l’occasion de vivre un moment d’échanges courtois dans la vérité et la fermeté. L’ivoirien nouveau c’est :
• Un syndicaliste qui revendique avec courtoisie et politesse pour obtenir une amélioration de sa condition de travail ;
• Un Ministre qui ne se ferme pas aux autres et qui est à l’écoute des populations pour tenir compte de leurs aspirations avant de proposer ou prendre des mesures ;
• Un Président de la République qui fait preuve d’humilité en reconnaissant les différentes formes d’injustice dont sont victimes ses concitoyens et en décidant immédiatement de les corriger.
Merci à tous pour ces belles leçons.

Le Ministre Joël N’GUESSAN
Secrétaire Général Adjoint du RDR, chargé de la Communication, Porte-Parole

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