Côte-d’Ivoire ONU – Blanchi après 10 ans de sanctions, Eugène Djué « soulagé » sans « regrets, ni rancune »

Eugene

Déclaration sur la levée des sanctions de l’ONU : sans regret, sans haine ni rancune.

L’ONU vient de retirer les sanctions qu’elle nous a infligées en 2006.

Pour rappel, en février 2006, l’ONU a pris, conformément à sa résolution 1572 datant de 2004, des sanctions ciblées contre 3 personnalités de la Côte d’Ivoire: Blé Goudé et moi-même Eugène Djué du côté de la République et Kouakou Foffié Com Zone des Forces Nouvelles.

Les motifs de cette sanction, pour ce qui concerne Blé et moi, étaient que nous étions des « instigateurs de manifestations violentes, d’incitation à la haine et à la violence », et que nous faisions «obstacle au processus de paix et de réconciliation, à l’action de l’ONU et à la liberté de circulation».

J’ai toujours contesté cette décision, l’estimant injuste, inappropriée et infondée. Vu que dans la crise ivoirienne, nous ne faisions que défendre notre pays injustement agressé.

Par nature et par principe, je suis contre la Violence. Et durant cette crise, je n’ai jamais fait usage de la violence. J’ai certes organisé, avec plusieurs autres ivoiriens épris de justice, de nombreuses manifestations démocratiques, publiques et populaires. Mais, dans le seul et unique but de dénoncer l’arbitraire et l imposture. Mon intention, protéger les Institutions Démocratiques.

Ce n’est donc pas juste de sanctionner sur la base des conséquences en ignorant les causes.

Mais le plus important aujourd’hui, c’est que 10 ans après, cette sanction soit levée. Dix longues, douloureuses et pénibles années.

Personnellement, le retrait de cette sanction est un véritable soulagement. Une délivrance pour ma famille et toutes mes connaissances. Je l’observe comme le résultat de mes actions ostensibles en faveur de la paix et la cohésion. Ainsi que l’engagement irréversible de mon Parti, le FPI, et son président Pascal Affi N’guessan à œuvrer pour la normalisation, le retour à la paix, l’unité nationale et le développement de la Côte d’Ivoire par la voie du dialogue. Je suis sans regret, sans haine ni rancune.

Cependant, j’ai une pensée pour toutes les victimes de cette crise, qui n’auront malheureusement pas une autre chance ou une éventualité de réhabilitation.

J’ai une pensée également pour tous ceux qui ne pourront pas bénéficier automatiquement des effets de cette mesure parce qu’ils sont dans les liens de la détention.

Je note, en tout état de cause, que c’est un acte fort de l’ONU dans le sens de l’accompagnement de notre pays sur le long chemin de retour à la Paix qu’il convient d’apprécier à sa juste valeur.

Je souhaite et espère que les juridictions nationales et internationales chargées des affaires relatives à la crise ivoirienne ainsi que les autorités politiques suivent la direction indiquée par l’ONU et en tirent toutes les conséquences afin que nous sortions définitivement de cette crise qui n a fait que trop de mal au peuple ivoirien.

Mes reconnaissances à toutes les personnes physiques ou morales ayant contribué, directement ou indirectement, au retrait de la décision.

Mes remerciements à ma famille à mes amis et connaissances qui m’ont toujours soutenu dans cette difficile épreuve ainsi qu’à tous les Ivoiriens.

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