La mission de l’ONUCI en Côte d’Ivoire ‘‘ne se justifie plus’’, insiste Babacar Cissé (PNUD)

9ecae40a76e364a7e3e87ec14c9b8960_L

«Nous avons réfléchi sur la question. Nous avons fait un diagnostic et un plan d’action a été remis au Chef de l’État. Et dont la mise en œuvre a commencé», révèle-t-il.

Le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (Onu), en sa résolution 2284 adoptée, le 28 avril 2016, a décidé de mettre un terme au mandat de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), le 30 juin 2017.

Se prononçant sur la question, le Coordonnateur-résident du système des nations unies, co-président du comité de pilotage du plan prioritaire pour la consolidation de la paix, Babacar Cissé, relève que la Côte d’Ivoire « n’a plus besoin d’une force de maintien de paix ».

M. Cissé s’exprimait, ce jeudi 9 juin 2016, au Groupe de presse Fraternité Matin, dans le cadre de sa plate-forme d’échanges dénommée « Invité des Rédactions ».

Il a rappelé à cette occasion « les avancées en Côte d’Ivoire » qui ont amené l’Onu à prendre cette mesure. Des avancées sur le plan politique, économique, sécuritaire et social. Et d’ajouter que la Côte d’Ivoire va disposer d’un taux de croissance de l’ordre de 9%. Quant à l’indice de sécurité, il a baissé de 3,8 en 2011 à 1,1% en 2015.

« Il y a eu beaucoup d’analyses qui ont été faites et l’accompagnement est là. Un comité d’évaluation mis en place et qui était à Abidjan, il y a deux mois, est arrivé à la conclusion que le pays fonctionne bien et par conséquent la présence de la mission de paix ne se justifie plus », a-t-il souligné. Notant toutefois qu’il faut « parfaire et renforcer les acquis ».

Évoquant le sujet de l’emploi des jeunes, M. Cissé fait savoir que « la problématique de l’emploi des jeunes est d’un enjeu majeur ». Un enjeu, dit-t-il, pas seulement pour la Côte d’Ivoire mais pour la plupart des pays de la sous-région. « Nous avons réfléchi sur la question. Nous avons fait un diagnostic et un plan d’action a été remis au Chef de l’État. Et dont la mise en œuvre a commencé », révèle-t-il.

En la matière, le coordonnateur salue les mesures en place pour créer des « conditions d’employabilité » en Côte d’Ivoire. Il souhaite surtout qu’il faut penser à la préservation des emplois acquis à l’effet de ne pas mettre la pression sur la demande.

Abordant la question du retour des réfugiés ivoiriens, le fonctionnaire onusien est clair: « le rapatriement a repris. Maintenant reste à relever le défi de la réinsertion durable » de ces personnes vulnérables. A cet effet, poursuit-il, le système des Nations unies sera aux côtés du gouvernement pour l’accompagner afin d’y parvenir. Cet accompagnement s’illustrera dans le domaine de « la gouvernance, du développement humain et durable », assure M. Cissé.

Édouard Koudou
Fraternité Matin

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.