Côte-d’Ivoire hommage à Allaba – La FESCI, Ahipeaud [CNC] et le député KKB aux côtés des étudiants

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L’université est devenue un « autre camp de la police » dénonce l’opposant KKB

Abidjan (Côte d’Ivoire) – L’opposant ivoirien Bertin Konan Kouadio dit KKB, également Député à l’Assemblée nationale a dénoncé, mercredi, à Abidjan une « prise en otage » de l’université qui est « devenue un autre camp de la police », estimant dans la foulée que « l’université doit être aux étudiants et le commissariat aux policiers ».

Il était en compagnie du premier SG de la FESCI, Martial Ahipeaud, actuel président de la Coalition pour le Changement [CNC].

KKB s’exprimait lors d’une manifestation organisée sur le campus de Cocody par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) pour sonner la fin du deuil qui frappait le monde estudiantin après la mort accidentelle de l’étudiant Rolland Allaba.

A la tribune de cette manifestation qui a rassemblé des religieux et plusieurs étudiants, KKB fortement applaudi a précisé qu’il n’est pas «officiellement présent au nom de l’Etat (… ) mais j’ai porté les insignes parce que je mesure mes responsabilités ».

«Allaba est mort gratuitement (…).Je suis venu il y’a deux semaines pour récupérer des documents sur le campus et j’ai constaté que l’université est devenu un autre camp de police », a-t-il dénoncé sous un tonnerre d’applaudissement.

Pour l’ancien candidat à la dernière élection présidentielle ivoirienne, « la police et les étudiants n’ont jamais fait bon ménage ».

« L’université aux étudiants et les commissariats aux policiers», a scandé KKB. Poursuivant, l’ex-président de la Jeunesse du parti démocratique de Côte d’Ivoire (J-PDCI) a dit être « venu pour dire à Hamed Bakayoko (Ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité),qu’il ne peut pas assiéger l’université ».

« On ne peut pas construire un pays émergent à l’horizon 2020, avec des policiers qui prennent l’université en otage », a conclu KKB, invitant à «tirer les leçons pour éviter un deuxième Allaba ».

Quant à Martial Ahipeaud, premier Secrétaire général de la FESCI, il a invité ses cadets à la non-violence.

« Le sacrifice de votre frère ne doit pas rester un sacrifice vain (….) et doit vous montrer que désormais la FESCI ne peux plus emprunter le chemin de la violence », a insisté M.Ahipeaud.

«La FESCI que nous avons créée, pour laquelle nous avons payé tous(…),nous sommes allés en prison, elle n’a pas été une FESCI de la violence, elle a été une FESCI de l’intelligence, elle a été une FESCI de la mobilisation par la parole»,a expliqué avec nostalgie l’ex-syndicaliste dans un discours plein de vivacité.

«Allaba est décédé pour vous rappeler votre responsabilité historique. Nous ne voulons plus entendre parler de violence sur le campus. La FESCI est d’abord un esprit (…). Un syndicaliste discute avec les autorités. Laissez la politique au politicien», a-t-il conseillé.

Roland Allaba, un étudiant en première année de Sciences économiques et de gestion a été mortellement percuté le vendredi dernier par un véhicule de la police sur le campus de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.

Après ce drame, plusieurs voix dont celle de la FESCI se sont levées pour réclamer le retrait « pur et simple » de la police nationale de l’espace universitaire.

SY/ls

APA

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