Côte-d’Ivoire Wakili vs sorogang: «ce débat n’est qu’à ses débuts, il faudra le mener sans crainte ni lâcheté»

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Par Afrikipresse

Après mes excuses sincères d’hier pour les dérapages et les effets collatéraux autour de ces échanges qui auraient dû dès le départ s’en tenir aux idées et non aux personnes, que retenir de cette bataille qui n’en finit pas, de cette douleur vengeresse mal étouffée et non contenue, de ce clash qui continue de faire parler de lui, et qui n’est peut-être pas prêt de finir, qui ne fait même que commencer, qui avait pour but d’évacuer le débat de fond sur les questions soulevées par un simple commentaire de presse ?

Ce combat n’est qu’à ses débuts puisqu’il faudra bien finir par le mener, avec des arguments et non plus avec des injures, s’agissant du fond des choses : les ambitions légitimes d’un acteur politique majeur, la pertinence de sa stratégie, l’enjeu et le décryptage de ses propos et des postures qu’il tient, comme de ses éventuelles impostures.

C’est de cela qu’il s’agit, et de rien d’autre.

C’est raté si l’objectif est d’empêcher désormais et définitivement toute lecture critique ou dissonante, si l’objectif est de museler, si l’objectif est de faire croire que c’est un seul camp qui a droit à la parole, si l’objectif est d’avoir des partisans par la force.

Je reste moi même ; je resterai toujours moi même. Les injures et les excitations des avatars commandités, des lâches qui peuvent bien être identifiés, qui n’ont aucun des repères éthiques qu’ils réclament aux autres, ni aucune éducation, ne m’ont point entamé. Ils ne distrairont pas. Je salue les soutiens spontanés dont j’ai bénéficié publiquement comme INBOX. Cela conforte dans l’idée qu’il ne faut en aucune façon donner droit à cette tentative de renversement des valeurs et de situation, à cette grossière tentative d’intimidation et du refus de tout débat démocratique.

Tant qu’il faudra, je parlerai et j’ecrirai comme je le ressens, mais aussi dans le respect de cette posture de retenue et de réserve qui est toujours la mienne. Dans le respect des règles du métier.

Quand il le faudra peut être, je degammerai et hurlerai alors avec les loups et la meute, car personne n’a le monopole de l’abject ni de la méchanceté discursive !

La bande d’avatars si bien organisée et d’anonymes à la spontanéité si intelligemment orchestrée peut bien continuer sa tentative de démolition et de deconstruction, à l’insu du chef de si grande bonté qui serait totalement débordé par ses partisans et qui serait dans l’ignorance de tout ce que ses partisans font, Parce que qu’officiellement il n’a donné aucun ordre. Voilà une défense qui ne déplairait pas à d’autres : suivez mon regard

Mais il en faut plus pour me démonter, même si moi je n’ai pas fait le choix du chemin de l’irresponsabilité ni de l’anonymat : se cacher derrière des partisans pour souffler le chaud, pour mener un combat, mais en même temps donner à souffler le froid par soi même ou par d’autres. Ça ressemble à de la stratégie politique mais c’est un peu un mélange de lâcheté et de couardise, sous des airs de faux brave.

Pourquoi se cacher derrière des partisans pour me répondre , pourquoi refuser d’assumer ? La question se pose car ces avatars et inconnus ne parlent par pour eux-mêmes : ils parlent au nom d’une cause et d’une stratégie déjà mise en oeuvre dans d’autres dossiers et affaires. Ils parlent parce qu’ils sont organisés à le faire. Et ceux qui ne sont pas avatars parlent parce qu’ils savent que le chef a eu mal.

Il y’a bien un plan commun, une stratégie. Rien n’est hasard , ni improvisation

Donc ce n’est pas nouveau cette façon de faire !

Celui à qui des égouts profitent, est bien plus sale et sent bien plus mauvais que celui qui produit ces égouts.

Alors que retenir : oui j’ai une voix qui porte. Oui je suis journaliste et je dois prendre de la hauteur.

Mais le journaliste et citoyen que je suis n’a pas plus d’obligations , ni de devoirs que le citoyen tout court.

Le citoyen n’a pas le droit de tout dire, de tout faire, pas plus que le journaliste – non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi dans la vie de tous les jours.

J’ai une voix qui porte , et qui portera de plus en plus si Dieu m’accorde santé et vie. Je ne permettrai pas qu’on la fasse taire. Je ne permettrai pas que la plume soit brisée. Comment expliquer que je sois le seul journaliste ivoirien qui ait pu avoir droit à tant d’énergie ?

Sur les réseaux sociaux que je parcours depuis longtemps, j’ai fait beaucoup de clash, et sans être un acteur politique je revendique être un acteur social connu , une sorte de leader d’opinion qui porte des valeurs et qui peut être porteur de projet de société.

Je suis moi aussi une cible pour beaucoup de gens. Alors j’accepte de prendre des coups, en me réservant le droit d’en donner.

Cela dit je reste fier et content – au delà de la grossière indignation sélective des biens pensants du débat public – d’avoir fait comprendre que ma famille et les miens, n’avaient rien à voir dans un débat d’idées suite à un simple article de presse vu par des répondeurs qui n’ont même pas acheté le journal =, mais qui ont vu le texte à partir d’une version PDF du journal obtenue frauduleusement dès minuit le mercredi 22 juin 2016.

Fier aussi de noter que les libérateurs et anti ivoiritaires à qui nous devons à cette Côte d’Ivoire d’exister encore – grâce à leur légendaire et millénaire bravoure ( selon leur mythique et mystique ) -, n’ont pas d’autres arguments que le recours infâme à l’origine et à la nationalité : ce qu’ils reprochaient fort bien aux autres.

Finalement on devrait me donner acte de ce que j’ai toujours estimé que la méthode choisie pour nous « libérer » n’etait pas la mienne, si dans un débat avec des partisans de ceux qui ont pris des armes pour libérer le pays, doivent sortir des arguments ivoiritaires. Les mêmes arguments que mes amis du Fpi utilisent quand je clashe avec eux.

En vérité me concernant, les gens n’ont jamais d’arguments sérieux ni crédibles : c’est pour cela que ça dérape vite dans les injures pour masquer l’incurie.

Quand on connaît tout cela, on avance debout.

Tant que personne ne viendra prendre des armes pour m’abatrre- bien sûr il faudra en répondre un jour même si je suis mort- tant que le débat restera démocratique l’intimidation ne passera pas.

Celle d’hier n’est pas passée et je l’ai payée au prix fort et aux plus forts de l’époque. Celle d’aujourdhui ne passera pas. Celle de demain aura bien lieu car la tentation est toujours là de réduire au silence et de refuser la contradiction, mais elle ne passera non plus.

Je voudrais remercier tous ceux très nombreux qui me prient de ne pas répondre, de ne plus rien dire et qui ont peur pour moi et les miens. Mais il ne s’agit pas de ma petite personne.

Il s’agit d’une oeuvre de salubrité publique : je suis journaliste et écrivain, je ne peux assumer la peur , ni la lâcheté face à l’histoire. Je ne peux accepter le silence devant des postures d’injures ou de débat qui riment avec imposture.

Autant ils ont eu la détermination pour prendre les armes , pour dire NON à des causes, autant j’ai une détermination pas du tout entamée – et à nulle autre pareille- pour faire le combat de la liberté d’expression et du refus d’allégeance.

Mais moi mon combat , je le ferai sans armes, sans violence , sans la menace de recourir à nouveau aux armes si nécessaire, comme ils le font savoir en disant qu’ils referaient la même chose s’il le faut …

Mon combat, je le ferai simplement avec des mots qui sauront dire les choses.

Hier alors qu’ils avaient les armes , je n’ai pas eu peur ni de leurs postures au cœur de l’appareil d’Etat, ni de leurs mêmes méthodes d’intimidation.

Hier pendant la crise post-électorale électorale, je n’ai pas été un brave de temps de paix dans cette période de batailles fratricides.

Ce n’est pas aujourd’hui que je serai un lâche.

Et même si un certain destin présidentiel devait se réaliser, une chose pour laquelle je ne peux rien tant la volonté de Dieu et celle de la majorité du Peuple de Côte d’Ivoire sont au dessus de mes aspirations, il ne devra pas être dit que j’ai été un lâche.

Je me défendrai toujours face à la meute de gens que je ne connais pas personnellement, que je n’ai pas du tout insultés personnellement ni individuellement, mais qui – au nom d’une cause, d’un être humain, d’un simple mortel et avec le soutien bien appuyé d’agitateurs et de spins doctors fort bien lâches – se croient autorisés à insulter, suite à un simple article de presse pas du tout injurieux.

Je ne changerai pas d’axe : je m’en tiendrai toujours aux commanditaires et aux bénéficiaires et je ne regarderai pas les élucubrations des gamins et des petites gens.

Je ferai le combat avec les gens de haute catégorie qui ont choisi le combat indirect et par procuration.

Je parlerai comme j’ai affronté les questions de Brou Aka Pascal à «Parlons Franchement», comme je demande un débat public contradictoire, un face à face télévisé avec mes contradicteurs pour dire que je n’ai pas peur de la vérité, ni des vrais débats, que je n’ai rien à cacher.

Quand on donne des coups, on doit accepter d’en recevoir. Quand on reçoit, on doit pouvoir en donner.

Vendre et racheter. Souffler le chaud et le froid, manier le bâton et la carotte, ce sont des pratiques bien connues qui n’auront pas raison de moi.

Le double jeu et la perfidie politiques ne doivent pas prospérer, dans une société démocratique : je donnerai les coups là où ça fait mal lorsqu’on tentera de me faire mal là où il ne faut pas. Je serai toujours là pour parler. La preuve est que malgré toute cette artillerie lourde, je parle encore et toujours. Et je n’ai pas fini de parler.

On est ensemble…. jusqu’à ce que la mort nous sépare ou que l’acceptation du droit à la liberté d’expression nous unisse à nouveau .

Que cela soit clair ! À bon entendeur…..

Wakili Alafé

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