Côte-d’Ivoire Murielle Ahouré: « Il ne faut pas tirer sur l’ambulance » affirme Serge Doh, son manager

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« Il faut soutenir Muriel Ahouré dans la prière »

Rencontré à Dakar, après les Jeux Olympiques de Rio (Brésil), Serge Doh, le manager de l’athlète ivoirienne Muriel Ahouré s’est prononcé sur la performance de son poulain qui n’a pas pu franchir l’étape des demi- finale des 100m et 200m.
Muriel Ahouré pourra-t-elle oublier ses contre-performances aux Jeux olympiques 2016 ?

Bien Sûr, pourquoi pas. C’est une championne. Il y a des hauts et des bas dans la vie de tout champion. Elle n’est pas à sa première édition. Elle est aguerrie malgré le mauvais parcours inexplicable des Jeux olympiques. Quand on sait qu’elle s’est préparée pour cela. Lorsque nous sommes allés à Rio, les derniers tests que nous avons fait à l’entraînement avec le coach partaient sur la base de courir 10,06 ou 10,07. Quand vous voyez ce que la Jamaïcaine a fait pour gagner 10,07, cela arrache les cheveux. C’est vraiment un sentiment de déception qui l’anime, mais c’est aussi une expérience à mettre encore à son arc. Nous pouvons espérer réparer cela aux prochains Jeux olympiques dans quatre ans.

Est-ce qu’elle devait prendre par aux JO compte tenu de sa blessure avant ces jeux ?

On ne savait pas jusqu’au jour-j. Vous savez, Didier Drogba a été blessé par un Japonais juste avant le mondial 2010 et il a tenu à jouer avec le bras plâtré pour faire honneur à son pays. Donc, Muriel a essayé. En tant que porte-drapeau de la Côte d’Ivoire, elle ne pouvait pas faillir à sa mission. Il fallait qu’elle représente dignement le drapeau du pays en espérant que tout se passerait comme souhaité.

Vous avez un message pour les fans de Muriel à Abidjan, surtout ceux qui attendaient une bonne performance de sa part?

Comme elle le dit elle-même, l’espoir fait vivre, restez toujours motivés et galvanisés. Il faut soutenir Muriel en prières avec des idées positives. Il ne faut pas tirer sur l’ambulance quand ça ne va pas. Car, cela ne concourt pas à relever le moral d’un athlète. Mais il faut des critiques constructives et positives qui pourront redynamiser la sprinteuse.

Sera-t-elle à la Coupe du monde d’athlétisme 2017 ?

Oui bien sûr. C’est la première échéance qui se présente devant nous l’année prochaine à Londres. Nous y serons.

Interview réalisée
par Kamagaté Issouf
Fraternité Matin

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