Côte-d’Ivoire « réforme constitutionnelle inclusive et apaisée »: 15 ONG élaborent une batterie de recommandations

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Le Groupe de Plaidoyer pour une Réforme Constitutionnelle Transparente, Inclusive et Apaisée a eu deux entretiens d’échanges et d’information avec la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte-d’Ivoire le 20 Septembre, ensuite avec le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République de Côte-d’Ivoire, le 21 Septembre 2016. Photo: Wanep Côte d’Ivoire

15 organisations de la société civile ivoirienne souhaitent leur implication dans le processus de réforme constitutionnelle

Ces organisations l’ont indiqué, jeudi 22 et vendredi 23 septembre 2016 à Abidjan, lors d’un atelier de renforcement de l’implication des Organisations de la Société Civile dans le processus de réforme constitutionnelle. Cet atelier initié par la Coalition Ivoirienne des Défenseurs des Droits Humains (CIDDH) a reçu l’appui financier de la Section des Droits de l’Homme de l’ONUCI.

Selon Marthe Pédan Coulibaly, coordonnatrice national de la CIDDH, il est question d’informer les organisations de la Société Civile, présentes à l‘atelier, sur les principes fondamentaux des Droits de l’Homme à prendre en compte dans l’élaboration d’une Constitution ; sur les étapes d’élaboration de la Constitution et leur niveau d’implication dans le processus ; sur la configuration du poste de Vice-Président et du Sénat dans le contexte ivoirien. L’autre but à atteindre, c’est la rédaction d’un document commun d’analyse et de recommandations des Organisations de la Société Civile pour le plaidoyer auprès des décideurs.

« Dans la dynamique de rédaction du document commun de plaidoyer, les conclusions de l’atelier seront reversées au Groupe de Plaidoyer pour une réforme constitutionnelle inclusive et apaisée, dont est membre la CIDDH », a relevé Marthe Pédan Coulibaly.

Au nom du Groupe de Plaidoyer pour une réforme constitutionnelle inclusive et apaisée, Nathalie Kouakou, présidente d’Amnesty-CI est revenu sur les principes fondamentaux dudit groupe qui mettent en avant l’idée d’impliquer le plus grand nombre de citoyens dans l’élaboration de la nouvelle Constitution. De sorte à lui conférer un l’intérêt général et national. « Elle doit être un projet national et sociétal », a-t-elle indiqué.

Avec en ligne de mire la stabilité de la Cote d’Ivoire, la première responsable du Groupe de Plaidoyer pour une réforme constitutionnelle inclusive et apaisée, composé de 15 organisations et coalitions de la société civile ivoirienne, a affiché l’espoir que les recommandations dudit atelier permettront une meilleure visibilité dans le plaidoyer.

« La société civile a un rôle capital à jouer dans le processus d’élaboration de la Constitution », tels sont les propos de M.Somé Augustin, chef de la Section des Droits de l’Homme de l’ONUCI et représentant du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Droits de l’Homme. Il a exhorté les OSC à jouer pleinement leur rôle qui est « d’informer les populations ». Un rôle qui doit se démarquer des politiques, à l’en croire.

Au sortir de cet atelier voici les recommandations qui seront reversées dans un document de plaidoyer :

Reporter la date du référendum afin de donner le temps à la société civile d’informer les populations

Tenir compte des principes fondamentaux des Droits Humains, de la parité genre et des jeunes dans le processus de réforme constitutionnelle

Rendre public l’avant-projet de loi portant réforme constitutionnelle auprès des parties prenantes dont les Organisations de la Société Civile avant son adoption à l’Assemblée Nationale

Sensibiliser les populations sur le texte référendaire

Sensibiliser les populations pour un référendum apaisé

Créer des espaces pour des émissions – débats sur le processus de réforme constitutionnelle

Par Augustin Tapé

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