Côte-d’Ivoire: Absent à l’investiture d’Aly, Ouattara est-il vraiment en conflit avec son «frère» Bongo ?

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Par Sylvie Kouamé | Connectionivoirienne

Il n’y est pas allé, il n’y a envoyé aucun ministre. Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara n’a trouvé mieux que de dépêcher le Grand Médiateur de la république de Côte-d’Ivoire [N’Golo Coulibaly] à la cérémonie d’investiture d’Aly Bongo, «réélu» dans les conditions jugées contestables par plusieurs observateurs
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Entre la Côte-d’Ivoire de Ouattara et le Gabon des Bongo, la lune de miel semble loin depuis l’affaire Mamadi Diané. Ce conseiller très spécial du chef de l’Etat ivoirien, viré, suite à la révélation de ses accointances avec l’opposant gabonais Jean Ping.

Officiellement, le pouvoir d’Abidjan, bien que proche de la droite «maçonnique» française et africaine qui soutient Aly Bongo, se présente comme neutre dans le dossier gabonais. L’envoi ne serait-ce que d’un «simple» médiateur de la république pourrait en effet laisser croire qu’il y a des problèmes entre Abidjan et Libreville. Dans les faits, selon nos sources, les Ouattara et les Bongo sont liés par plusieurs «business» juteux.

Aly Bongo n’était-il pas l’un des rares chefs d’Etat Francs-maçons à assister à l’intronisation du ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko, comme Grand Maitre des Maçons de la Grande Loge de Côte-d’Ivoire, la GLCI ? Stéphane Konan, conseiller très influent sur les questions de cybercriminalité au ministère ivoirien de l’Intérieur, n’est-il pas l’un des spécialistes en informatique, les plus écoutés par Aly Bongo ?

Abidjan ne serait en réalité pas aussi mécontent de la reconduction de Bongo-fils pour sept nouvelles années à la tête du Gabon. La présence de Marcel Amon Tanoh, Directeur de cabinet du président ivoirien, Alassane Ouattara, aux côtés de son homme de confiance N’Golo Coulibaly, trahit selon certains observateurs, la « neutralité » de la Côte-d’Ivoire.

« Seuls quatre chefs d’État étaient présents : le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le Togolais Faure Gnassingbé, le Nigérien Mahamadou Isssoufou et le nouveau président de São Tomé-et-Príncipe, Evaristo Carvalho. En 2009, ils étaient une dizaine pour la première investiture d’Ali Bong », écrit Jeune-Afrique.

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