En Côte d’Ivoire le FMI vient d’épingler les proches de Ouattara pour fraude fiscale

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Les recettes fiscales des pays d’Afrique progressent en proportion du revenu national, selon la première édition des statistiques des recettes publiques en Afrique. Ce rapport contient des données internationalement comparables sur les recettes de huit pays d’Afrique représentant près d’un quart du PIB total du continent. Les huit pays étudiés dans ce rapport de 2014 sont l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Maroc, l’île Maurice, le Rwanda, le Sénégal et la Tunisie. Ces pays ont déclaré des recettes fiscales comprises entre 16.1 % et 31.3 % du PIB. Ce taux était de 31,3% pour la Tunisie, 28% pour le Maroc, 20% pour l’île Maurice et le Sénégal et 17,8% pour la Côte d’Ivoire. En 2000, ce taux était de 15,4% pour notre pays.

Depuis 2011, le régime Ouattara harcèle les Ivoiriens et les entreprises au niveau de la fiscalité. En 2015, sur des objectifs de recettes fixés à 1 672 milliards de FCFA, la Direction Générale des Impôts (DGI) a collecté 1 658, 3 milliards de FCFA, soit un écart négatif de 13,7 milliards de FCFA pour un taux de réalisation de 99,2 %. Le budget de 2017 prévoit des recettes fiscales de 3 345,4 milliards FCFA. Selon le ministre du budget, les recettes fiscales représentent 51,5% du budget et sont en hausse de 11,4% par rapport au budget initial 2016 et de 10% par rapport au budget révisé 2016.

Pendant que le régime Ouattara demande plus aux Ivoiriens, ses amis politiciens-affairistes eux, ne payent rien. Selon la Lettre du continent du 5 Octobre 2016, une mission du FMI a séjourné du 21 au 27 Septembre en Côte d’Ivoire. Le pays négocie avec le Fonds un prêt de 1 milliards de dollars sur trois ans. Le gouvernement voulait avoir après accord, la totalité des sommes, ce que Dan Ghura, l’envoyé du FMI a refusé. La raison évoqué par le fonctionnaire du FMI, c’est que les proches du régime ne payent pas leurs impôts. Le Fonds a exigé la fin des exonérations fiscales, dont bénéficient les sociétés proches du pouvoir. Ainsi va la vie sous le régime actuel. Les pauvres doivent payer pour les riches.

Prao Yao Séraphin

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