Manuel Valls annoncé en Côte-d’Ivoire le jour du référendum controversé de Ouattara (30 octobre)

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Note d’information

(N°01/27102016/DCOM/PM)

LE PREMIER MINISTRE FRANÇAIS, M. MANUEL VALLS EN VISITE DE TRAVAIL
EN CÔTE D’IVOIRE, DU 30 AU 31 OCTOBRE 2016
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Dans le cadre de la tournée qu’il effectue en Afrique de l’Ouest, M. Manuel VALLS, Premier ministre de la République française, effectuera une visite de travail en Côte d’Ivoire, du 30 au 31 octobre 2016.

Au cours de son séjour, M. Manuel VALLS sera reçu en audience par le Président de la République, S.E. M Alassane OUATTARA. Il aura une séance de travail avec le Premier ministre, M. Daniel Kablan DUNCAN qui sera marquée par la signature de la convention du volet Justice du Contrat de désendettement et de développement (C2D). Le Chef du Gouvernement français visitera l’usine de chocolaterie Cémoi à Yopougon et procédera à l’inauguration de la station de pompage de Songon, ainsi que de l’Institut français de Côte d’Ivoire.

Le Département de la Communication

Lettre ouverte à Manuel Valls_ Protestation

Lettre ouverte au Premier Ministre français. Monsieur Manuel Valls à Abidjan le 30 octobre, jour du référendum organisé par Alassane Dramane Ouattara à la sauvette. Une caution à une dictature consentie par la classe politique française ou une volonté de médiation pour le respect de la volonté populaire ?

Le chef de l’Etat ivoirien a prévu d’organiser un référendum le 30 octobre 2016 pour doter le pays d’une nouvelle Constitution. Or le pays traverse une crise sans précédent. Cette crise se manifeste par une profonde division dans le pays, du fait de la cherté de la vie ; d’une corruption galopante ; des emprisonnements pour des opinions politiques ; du « rattrapage ethnique » et de l’exil de nombreux Ivoiriens,…

On peut donc non seulement s’interroger sur l’opportunité d’une nouvelle Constitution mais également sur la volonté du chef de l’Etat de doter le pays d’une nouvelle loi fondamentale sans recueillir l’avis de l’opposition. Des tensions se cristallisent dans le pays autour d’une absence de dialogue et d’une pratique autoritaire inacceptable du pouvoir.

Il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’en juillet 2000, l’actuelle Constitution avait été adoptée par voie référendaire à 86,53 % par le peuple de Côte d’Ivoire. Les travaux de la Constitution en vigueur avaient impliqué toutes les organisations tant politiques qu’associatives de notre pays. Ce qui avait d’ailleurs valu à l’actuelle Constitution d’avoir l’adhésion de tous les partis politiques sans distinction et des différentes organisations de la société civile.

Nous avons constaté que depuis plusieurs semaines que le projet de référendum divise encore plus les Ivoiriens, la classe politique française mais en particulier l’exécutif ne lève aucune protestation devant la pratique non démocratique du chef de l’Etat ivoirien.

Il ne nous a pas échappé que le chef de l’Etat ivoirien a été imposé à la tête de la Côte d’Ivoire dans un consensus de la classe politique française. Mais, après bientôt six ans, nous ne comprenons pas comment la France qui donne des leçons ici et là peut couvrir une dictature aussi féroce en Afrique de l’Ouest.

Nous, Mouvement de Solidarité Démocratique (MSD) disons notre réprobation au voyage du Premier Ministre français surtout le jour où le peuple de Côte d’Ivoire veut s’exprimer sur ce projet d’une nouvelle Constitution que le pouvoir a taillée à sa mesure. En fait, nous estimons que le voyage du Premier Ministre peut se faire à un autre moment que dans une période où les Ivoiriens veulent régler leurs problèmes entre eux.

Nous espérons que la présence dans notre pays du Premier Ministre français ce jour du référendum, n’est pas pour soutenir un régime qui est dans le déni de l’Etat de droit et de la démocratie.

Nous demandons par conséquent à Monsieur Manuel Valls de renoncer à ce voyage qui, s’il est maintenu sera interprété comme un soutien à la dérive dictatoriale de Monsieur Ouattara. Monsieur Manuel Valls sera alors tenu pour responsable des conséquences que vont entraîner l’entêtement et la fermeture au dialogue de Monsieur Alassane Dramane Ouattara.

Nous osons croire que cette requête au Premier Ministre sera examinée avec la plus grande attention et le prions d’agréer, l’expression de nos salutations distinguées.

Fait à Paris, le 27 octobre 2016

Pour le Mouvement de Solidarité Démocratique,

Jeanne Gnoyéré
Secrétaire Générale
msddiasporaciv@gmail.com

Ampliations :
A la Présidence de la République Française ;
Au Président du Sénat ;
Au Président de l’Assemblée Nationale ;
A la Représentation des Nations Unies ;
Aux Partis politiques ;
Aux Syndicats ;
Aux Organisations non gouvernementales.

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