Côte-d’Ivoire Gnangbo Kacou dépose sa candidature et prévient: « Laisser le champ libre à Ouattara est une erreur grave ! »

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Par Connectionivoirienne

Front du refus Exclusif ! Du revirement au Front du refus – Gnangbo Kacou (membre et député sortant) dépose sa candidature et prévient:

Si on reste les bras croisés en espérant qu’il perde le pouvoir pour qu’on vive, on se fait du tort…

Le député sortant d’Adiaké Etuéboué commune et sous-préfecture a déposé sa candidature pour les élections législatives à venir ce lundi 14 novembre 2016. Nous l’avons interrogé juste après son acte dans les locaux de la CEI. Il explique sa candidature et ses projets

Honorable Gnangbo Kacou, vous êtes député sortant de la circonscription d’Adiaké/Etuéboué et vous venez de déposer votre candidature pour solliciter un second mandat de député. Quel est le sens de cette candidature ?

Il faut savoir que la Côte d’Ivoire a donné la présidence de la République à Alassane Ouattara. Je pense qu’il a tout. Maintenant, il s’agit de choisir des élus à l’Assemblée nationale qui vont apporter la contradiction parce qu’il faut équilibrer les pouvoirs. A défaut d’équilibrer les pouvoirs, je pense qu’on aura tout gâché. Donc en tant que candidat de l’opposition, je tiens à le préciser, je dois apporter la contradiction, je dois apporter des propositions pour qu’on ait des textes forts. Je dois apporter des suggestions pour que l’exécutif puisse s’en inspirer aussi bien dans le domaine social qu’économique afin de mettre en place des projets. Voici le sens de ma candidature.

Que répondez-vous ici à ceux qui ne comprendraient pas cette candidature et qui se demanderaient sur quel texte se base votre candidature étant donné que vous contestez la nouvelle constitution ?
Rappelons que vous êtes membre du front du refus (coalition anti-constitution mise en place dans le cadre du référendum)

Ça, c’est fait sciemment. Parce que Alassane Ouattara essaie de préparer un plat immangeable pour tout le monde et comme ça il mange tout seul. Il ne faut pas tomber dans son jeu. C’est une erreur grave ! Je conteste la constitution, oui. Mais quel que soit le texte qui va être là je serai candidat. Et au moment du vote j’aurai des représentants dans les bureaux de vote et il ne pourra pas réussir la fraude orchestrée au moment de l’adoption de cette constitution. Il faut le combattre partout et il ne faut pas lui laisser le champ libre. Ce serait une erreur !

Appartenez-vous toujours au Front du refus ?

Ah oui ! Je suis toujours membre du Front du refus. Le Front du refus est une coalition de partis politiques et j’y suis en tant qu’individu politique indépendant voire une personnalité politique. Et pour moi, il ne faut pas leur laisser le champ libre. Parce qu’il faut apporter la contradiction et à l’Assemblée nationale et dans la rue pour qu’il cède. Sinon ce serait trop merveilleux pour lui.

Et à vos électeurs d’Adiaké, quel message leur lancez-vous ?

Je leur dis que ces élections sont capitales. Alassane (Ouattara) a échoué sur le plan de la réconciliation. Une fois élu, je ferai une proposition de loi. Je vais approcher tous les partis de l’opposition. Je vais approcher aussi le parti au pouvoir pour une proposition de loi visant l’amnistie de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés. Il faut réconcilier la Côte d’Ivoire. C’est un premier point de mon projet. De deux, il y a le nouveau président américain Donald Trump qui dit qu’il est le président de l’emploi mais chez nous, Alassane est le président du contre-emploi. Avec lui, c’est le chômage au maximum. Il faudra donc lui dire qu’il est important qu’il injecte de l’argent public pour construire l’industrie de la Côte d’Ivoire. Parce que par l’industrialisation de la Côte d’Ivoire, on a trois gains. Le chômage qui va être traité, le problème du coût de la vie va être traité et le problème de la rémunération des planteurs va être traité. Donc il faut être à l’Assemblée nationale pour poser ces problèmes. Mais si on reste à la maison les bras croisés en espérant que ce monsieur ne soit plus à la tête du pays pour qu’on vive, je pense qu’on se fait du tort. Je pense qu’il faut lui apporter la contradiction à tous les niveaux et je vais le combattre partout où cela est possible jusqu’à ce que les Ivoiriens se rendent compte que ce monsieur est l’élément nuisible de la Côte d’Ivoire.

Par SD à Abidjan

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