Côte-d’Ivoire: Protestation des Sapeurs-pompiers militaires, syndicalistes «séquestrés», situation tendue

Pompiers

Par Connectionivoirienne

Les Sapeurs-Pompiers militaires en Côte-d’Ivoire, ont organisé ce lundi matin une marche spontanée de revendications. Ces pompiers militaires aperçus devant la plus grande caserne du pays, celle de l’Indénié à Abidjan, scandaient des slogans anti-gouvernementaux.

Cette sortie des pompiers fait suite à la brève occupation durant quelques heures, tôt dans la matinée, du corridor de sortie ouest d’Abidjan à Yopougon. Des témoins avaient aperçu plusieurs hommes encagoulés et en armes à ce corridor. Ces derniers s’étaient par la suite évaporés dans la nature à l’arrivée de plusieurs véhicules du CCDO.

D’autres parts, un message qui circule dans le pays appelle tous les corps habillés à manifester leur mécontentement par un «repos-assis», une formule pour dire «pas d’argent, pas de travail, par la non-violence».

lion

Situation tendue

La situation reste tendue dans le pays. Des informations font en effet état de responsables syndicaux des fonctionnaires séquestrés à la Primature. Ces derniers avaient lancé hier tard la nuit un message appelant à l’arrêt de la grève des fonctionnaires. Un message rapidement mis à la poubelle par leurs bases. Selon plusieurs responsables syndicaux contactés ce lundi, le message lancé depuis les locaux de la primature, a été fait sous la menace des autorités politiques.

Appel au gouvernement de réconciliation

«Ouattara devrait prendre la situation actuelle très au sérieux et anticiper en appelant à un gouvernement de réconciliation nationale, en libérant tous les détenus politico-militaires. Sinon, là là il est mal barré. Je ne sais pas qui le conseille, mais apparemment il est mal conseillé. Son gouvernement de nordistes et sa politique de rattrapage ethnique vont lui être fatales s’il n’y prend garde. Les Ivoiriens ont dépassé les petites méthodes de réactionnaires, qui consistent à diviser les syndicalistes par l’argent ou par les menaces. Nous sommes en 2017, pas en 1991 ou 1992.», indique un observateur interrogé à Abidjan, lundi matin.

Hervé Coulibaly

 

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