Côte d’Ivoire: Il a chassé Gbagbo à crédit et aujourd’hui ce sont les Ivoiriens qui paient la note

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PRAO Yao Séraphin

Le chef de l’Etat actuel est un habitué du crédit. Il a endetté la Côte d’Ivoire depuis le départ de Laurent Gbagbo, du pouvoir. Le futur président aura à payer une dette colossale. Ce qui intéresse le président actuel, c’est le présent et non le futur. C’est ainsi qu’il a fait des promesses mirobolantes à certains jeunes désœuvrés pour accéder au pouvoir. En effet, obsédé par le pouvoir, il a promis aux jeunes soldats des forces nouvelles la somme de cinq millions de franc CFA, pour chasser Laurent Gbagbo. En Avril 2011, la France a fini par chasser Laurent Gbagbo du pouvoir comme le souhaitait le tristement célèbre Nicolas Sarkozy.

Mais la France ne pouvait pas assumer ce comportement colonial. Du coup, elle a fait croire au monde entier que ce sont les forces nouvelles qui ont chassé le président Laurent Gbagbo du pouvoir. Avec ce nouveau pouvoir, les ex-forces nouvelles se retrouvent au cœur du système Ouattara. Ils se rappellent à ce moment de la promesse faite au début de la rébellion. Malgré leur intégration dans l’armée ivoirienne, ces ex-rebelles n’ont pas oublié cette fameuse promesse. Début janvier 2017, ils ont manifesté pour réclamer la « prime ECOMOG ». En réalité, cette prime est destinée à récompenser les ex-rebelles pour avoir participé à la rébellion de 2002 à 2011.

Ayant peur de perdre son pouvoir, le président actuel a accepté toutes les revendications des mutins. Il a accordé 16 années de Smic à quelques 8400 militaires, ayant appartenu aux ex-forces nouvelles. Même les chasseurs traditionnels, appelés « DOZOS » ont également réclamé leurs parts. D’ailleurs, le Chef d’Etat-major Général des Armées, Sékou Touré accompagné du Commandant supérieur de la Gendarmerie, Nicolas Kouassi et un proche de la présidence ont été envoyés en mission Par Ouattara, à Korhogo, cette semaine. Ils avaient pour objectifs de rencontrer les 600 ex combattants de la cellule 39 et trouver un terrain d’entente.

Au cours de cette rencontre, Sékou Touré, le Cemag, a annoncé que le chef de l’Etat proposait 3 millions sur les 12 millions réclamés par les 600 éléments armés de la cellule 39. Ceux-ci ne sont pas d’accord et réclame 5 millions, autant que leurs frères d’Armes de Bouaké. Pourquoi infliger une telle humiliation aux Ivoiriens ? Il n’y a pas de raison pour que l’Etat de Côte d’Ivoire verse une prime à des ex-rebelles qui, en plus d’avoir fait la guerre à leur pays, cassé des banques, détruit des biens, violé et tué, revendiquent des sommes colossales alors qu’ils font partie intégrante de l’armée. Dans notre pays, sous le régime actuel, les médiocres sont promus et les intellectuels oubliés. Les fonctionnaires doivent se contenter des protocoles d’accord et reprendre le travail, là où les militaires et dozos reçoivent tout. Dans leur vie quotidienne, une grande majorité de citoyens ne voient pas de progrès et, pire, constatent une détérioration de leur pouvoir d’achat. Or, ce sont ces Ivoiriens appauvris qui doivent payer les crédits de leur président. Pauvre Côte d’Ivoire, ta dignité est bafouée !!!

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