Côte-d’Ivoire « Novotel »: L’ex-Ambassadeur de France dément la présence des troupes françaises à l’hôtel en avril 2011

Ange Tiémoko

L’ancien Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Marc Simon, accusé mercredi à la barre par le général Bruno Dogbo Blé, le principal mis en cause dans le procès « des disparus du Novotel » le 4 avril 2011, a démenti vendredi la présence de militaires français à l’hôtel, sur radio France internationale.

« L’armée française, jusqu’à la fin des évènements n’était pas au nord des (deux principaux) ponts (d’Abidjan) et restait dans ses établissements à Port-Bouët (Sud), a déclaré M. Simon sur RFI.

« Il ne fallait pas qu’elle manifeste ostensiblement sa présence qui aurait pu être jugée hostile par les forces de Laurent Gbagbo (l’ancien chef de l’Etat 2000-2011) », a expliqué l’ex-Ambassadeur.

Mercredi, lors de sa défense, Bruno Dogbo Blé, a chargé les soldats de l’armée française et les casques bleus de la mission des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) d’avoir « laissé faire » le commando qui s’est introduit au Novotel et procédé à l’enlèvement des quatre expatriés.

« L’hôtel Novotel était un centre de regroupement des Français et des étrangers. Il était gardé par les soldats de la Force française et les casques bleus. C’est à leur nez et barbe que les bandits ont opéré », a-t-il indiqué, avant de demander la comparution des responsables militaires d’alors de ces deux forces et l’ambassadeur de France au moment des faits Jean-Marc Simon, pour « la manifestation de la vérité ».

« Si Yves Lamblin et ses compagnons sont morts, c’est parce que la France et l’ONU voulaient absolument qu’ils meurent au palais présidentiel », a-t-il insisté, estimant que ces deux forces « avaient tous les moyens pour empêcher les bandits qui ont opéré au Novotel ».

« Je ne voudrais pas m’ingérer dans une procédure judiciaire qui est en cours actuellement à Abidjan, mais M. Dogbo Blé ne peut pas avoir reproché à la France de ne pas avoir eu de militaires au Novotel et (soutenir dans le même temps) qu’elle (y) a parqué ses hommes qu’il suspecte. Ça me parait contradictoire », a conclu le diplomate.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

Commentaires Facebook