Côte-d’Ivoire: « Pourquoi vilipender le FCFA est comme insulter et maudire le chemin de fer des colons »

Lu pour vous

Vilipender le Franc CFA, c’est comme insulter et maudire le chemin de fer construit par les colons il y a des décennies de cela, entre la façade maritime (Abidjan) et les territoires enclavés (Burkina-Faso – Mali et Niger).

Tu dis que quelque chose est mauvais mais depuis 1960, tu n’as pas fait mieux. Pire, tu n’as pas su préserver les acquis du passé.

Pour l’anecdote, avant 1980, le niveau de crédit dans l’économie ivoirienne a atteint 50 % du PIB (la richesse annuelle créée) avec une participation active des banques publiques de l’époque qui ont quasiment disparu.
Certains économistes ont qualifié les deux décennies postindépendances de « miracle ivoirien ». Et en ce moment, la Côte d’Ivoire utilisait quelle monnaie ?

Posez-vous les bonnes questions…

A.W.

Etienne Koffi Mais petit frère, ces chemins de fer n’ont pas étés construits pour nous aider, ils ont étés construits par ces mêmes occidentaux juste pour écouler ce qu’ils volaient chez nous, je ne pense pas qu’ils auraient construit ces chemins de fer si ça ne devrait pas servir leurs intérêts.

A.W
Supposons que les Français ont volé. Mais le chemin de fer qu’ils ont laissé, pourquoi est-il dans cet état ? Quel est le patrimoine ferroviaire de la CI en dehors du circuit tracé par le colon… Quel est le pouvoir d’efficacité du transport ferroviaire par rapport à la voie terrestre ou maritime ? Ne parlons pas des voies aériennes pour le moment…

Oui. Les Français ont servi leurs intérêts. Qu’est-ce qu’ont fait de ce qu’ils ont laissé ? Ou bien développer les  » rails et les wagons « , ça rappelle les souffrances de la colonisation et de l’esclavage ?

Ce qu’il faut remettre en cause, ce sont les dogmes de la BCEAO qui a focalisé sa mission sur une lutte illusoire contre l’inflation, alors qu’elle gère la circulation monétaire de pays classés parmi les plus pauvres d’Afrique, pour ne pas dire du monde.

D’un point de vue technique, la France ou le trésor français n’a aucun impact direct sur la conduite AU QUOTIDIEN de la politique monétaire, c’est à dire les choix de taux d’intérêt et l’allocation sectorielle du crédit vers la stratégie de développement… Si stratégie (endogène) il y’a !
Après 1960, tu es esclave de qui ? Ou bien ton Gbagbo était esclave du 43eme BIMA et de l’armée française entre Octobre 2000 et le 10 Avril 2011 …
La pauvreté endémique est due de manière directe au type de croissance économique que nous avons : croissance extravertie (exportations de matières premières) et centrée sur les dépenses publiques.

De manière indirecte, les politiques publiques d’inclusion économique et financière des plus pauvres sont insuffisantes ou inexistantes : voir l’économie informelle prédominante dans ces pays.

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