« Nationalité bradée en Côte-d’Ivoire, ai-je bien lu ? » se demande Kahé Eric (ancien ministre)

Joint par pour le site de son parti AIRD-CI, suite au Communiqué du dernier conseil des ministres, le président de l’AIRD, le camarade Eric KAHE, ancien ministre du Commerce s’est exprimé en ces termes:

Selon le Communiqué du Conseil des ministres du Gouvernement ivoirien du 13 avril 2017,

« Au titre du ministère d’État, Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, en liaison avec le ministère auprès du Président de la République, chargé de la Défense, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, le ministère du Budget et du Portefeuille de l’État et le Ministère de l’Économie et des Finances ;

Le Conseil a adopté une communication relative au phénomène migratoire en Côte d’Ivoire.

L’Ambassade d’Italie en Côte d’Ivoire fait état de l’arrivée de treize mille (13 000) immigrés ivoiriens sur les côtes italiennes au cours de la période du 1er au 31 décembre 2016. Face à cette situation, le Gouvernement a dépêché une mission en Italie afin d’évaluer la situation et de faire l’état des lieux de ce phénomène migratoire. A la suite des conclusions de cette mission, il convient de noter que le phénomène migratoire a atteint des proportions inquiétantes en Afrique en général et en Côte d’Ivoire en particulier.

Toutefois, seuls environ deux mille (2000) immigrés ont formellement été identifiés comme étant réellement des Ivoiriens, sur les treize mille (13 000) présumés ivoiriens.

Les autres migrants présumés Ivoiriens, sont en réalité des nationaux d’autres États de la sous-région ou des personnes non originaires de l’Afrique de l’Ouest qui, pour certaines, ont seulement résidé en Côte d’Ivoire.

Aussi, le Conseil a arrêté les mesures suivantes en vue d’apporter une réponse à ce phénomène :
l’organisation de campagnes de sensibilisation afin de prévenir les populations contre les phénomènes migratoires illégaux ;
l’établissement d’un cadre technique de coopération entre l’Italie et la Côte d’Ivoire pour l’identification des migrants présumés Ivoiriens dès leur arrivée sur les côtes italiennes;
le renforcement des moyens de répression et de détection des réseaux de passeurs ;
la réactivation, dans un délai de six (6) mois, de la carte de résident biométrique pour les ressortissants hors CEDEAO ;
l’accélération de la mise en œuvre de l’identifiant unique, pour une meilleure traçabilité biométrique des citoyens ivoiriens ».
Ainsi donc sur 13.000 migrants s’étant présentés aux autorités italiennes comme étant des Ivoiriens, il y a seulement 2.000 que reconnaît le Gouvernement ivoirien. Cela représente 84,6% de fraude sur la nationalité. Il n’y aurait selon le communiqué du Conseil des Ministres que 15,4% d’Ivoiriens identifiés comme tels, les autres, constituant l’écrasante majorité, n’ayant que résidé en Côte d’Ivoire.

Non seulement cela donne froid au dos, mais cette communication fait état de faits et d’actes à élucider. Comment ont-ils pu se déclarer ivoiriens auprès des autorités italiennes ? Avaient-ils des documents officiels ? Si oui, ceux-ci sont-ils reconnus comme trafiqués ? Le trafic sur la nationalité est-il si gigantesque ? Peut-on en parler sans être taxé d’ivoiritaire ?

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